28 décembre, 2007

C'est comme à la colonie de vacances!

Après quelque jours de vacances avec les trois enfants à la maison, Compagnon et moi en sommes venus à la conclusion suivante: nous nous sommes transformés en animateurs de colonie de vacances!

Ouais madame! À chaque jour, c'est plus de trois repas que nous planifions et préparons. N'oublions pas les collations offertes vers 10hres et 14 hres. Parmi nos responsabilités, il y a aussi le maintien de la propreté de la cuisine, des salles de bains et la lessive!

Puis, que serait un camp de vacances sans activités de toutes sortes? Compagnon et moi avons tout prévu: des activités de bricolage pour les artistes, des activités culinaires pour les gourmands, des sorties en plein air pour le maintien de l'esprit sain des gentils organisateurs, des soirées cinéma pour faire croire aux enfants qu'ils se couchent tard... et j'en passe!

Finalement, Noël ce n'est qu'un mirage lorsqu'on est adulte. Quelques semaines avant le début du congé on rêvasse aux grasses matinées, aux temps libre, au rythme qui ralentira, aux activités faites en famille puis BANG! On passe nos vacances à préparer de la bouffe, à maintenir la maison propre jusqu'à l'arrivée de la visite, à essayer de voir tout ce qu'il y a comme grand-mère, grand-père, belle famille, parents et amis (es) en 2 jours.

Au fait, il reste combien de jours avant le retour au travail? :)

24 décembre, 2007

Joyeux Noel

Sur ces réflexions de Proffe, joyeux Noel à tous et à toutes!

Proffe: Si je pouvais faire un souhait et que j'étais une vache j'aimerais pouvoir voler.

Compagnon: Une vache qui vole?

Proffe: Ben oui, comme ça je pourrais tirer le traîneau du Père Noel.

Compagnon: Heu, ce ne sont pas des vaches qui tirent le traîneau du Père Noel mais des rennes.

Proffe, un peu insultée: Je le sais. Mais quand un renne c'est bébé, c'est une vache!

Quoi répondre à cela? Après tout, Noel n'est-il pas fait de magie .... et de plusieurs à croire?

Parlant d'à croire... quand je pense au nombre de mensonges que Compagnon et moi avons raconté aux enfants, simplement aujourd'hui. C'est horrible!

En voici quelques-uns:
- Le Père Noel ne mangera pas les biscuits qu'ils ont préparés.

- Ils n'entendront jamais le bruit du traîneau du Père Noel cette nuit, même s'ils ouvrent grand leur oreilles.

- Les dessins qu'ils ont préparés pour le Père Noel finiront au recyclage.

En ternimant, les voici avec ce qu'ils ont préparé pour Santa.

21 décembre, 2007

Quand je serai grande... selon Proffe

Il y a une manie chez Proffe qui, je me demande, pourrait-être qualifiée de fascination, d’obsession ou simplement une passe. Dans ses jeux, dans ses dessins et ses réflexions, la mort, la maladie et les bobos sont souvent présents.

Prenez en exemple hier. Nous étions en train de dîner au resto, Compagnon, Proffe, Joyeux et moi. Proffe nous a rappelé qu’un jour elle serait une grande cuisinière et que se serait dans ce resto qu’elle voudrait travailler. (Il ne faut jamais sous-estimer l’effet persuasif que peuvent avoir des frittes sur un enfant!) Bonne idée lui avons-nous répondue. Proffe, l’air attristé, nous dit que malheureusement, ce ne sera pas possible. Et pourquoi donc? Elle nous répond qu’il y a déjà des gens qui travaillent ici. Nous la rassurons en lui expliquant que lorsqu’elle sera grande, ces gens ne travailleront plus ici et que le resto aura toujours besoin de nouvelles personnes pour y travailler.

Après un moment de réflexion et quelques frittes trempées dans la sauce brune, le ketchup et la sauce aux fruits, elle nous dit : Ha, va falloir que j’attende que tous ces gens soient vieux et qu’ils meurent pour travailler ici?, dit –elle d’un ton neutre.

Heu… dans un sens oui….

Également, lorsqu’elle joue aux poupées, ces dernières sont souvent malades. Quand elle dessine, son animal est souvent blessé.

Je m’interroge sur le pourquoi de cette chose. Et j’en reviens toujours à la même conclusion. Dès la première seconde de sa naissance et ce pendant plusieurs semaines, Proffe a beaucoup souffert. Elle est née avec un petit cœur qui ne fonctionnait pas bien. À dix jours de vie, elle a eu une chirurgie cardiaque majeure.

Cet enfant a connu la douleur avant la chaleur. Je ne peux m’empêcher d’y voir là l’inspiration de ses jeux et réflexions. Mais pour combien de temps cela restera-t-il si présent à son esprit?

Vivra t-elle toute sa vie connectée aux premières sensations qu’elle a ressentie?

19 décembre, 2007

Deuxième impressions!

Après trois jours dans ce nouvel environnement de travail je vous dis: Je ne suis plus capable d'entendre tout plein de petites madames se raconter leurs malheurs, leurs bobos et leurs histoires de magasinages. AU SECOURS!!!! Je ne suis vraiment pas faite pour travailler dans un petit cubicule, entouré de plein d'autres petits cubicules, eux mêmes perdus dans une mare de cubicules au sein d'un étage qui n'est au fond qu'un étage parmi tant d'autres étage et qui en plus, sont tous quasi identiques. OUF! Voilà, c'est sorti, ça fait du bien!

Sans intérêt, mais à lire tout de même, afin de bien comprendre cette léthargie!

Une fille que je ne connais pas, s'approchant de mon cubicule: As-tu vu Julie?

Moi: Non. En fait, j'ignore qui est Julie

La fille que je ne connais pas: Quand elle va revenir, peux-tu lui dire que ses boîtes sont arrivées?

Moi: Bien sûr.




Moi: Superviseure, pourrais-tu me rappeler c'est à quel étage la sécurité. Ils ont mal programmé ma carte hier et je ne peux pas entrer en bas. C'est au 4ième ou au 3ième?

Superviseure: C'est au 4ième, au même endroit qu'hier. Tu prends les ascenseurs, tu tournes à gauche, tu suis le corridor jusqu'au bout, tu tournes à droite et c'est la porte bleue.

Moi: Ha oui, parfait. Heu... excuse-moi, t'as dit au 3ième?

Superviseure: ... 4ième ...

Moi: Ha oui. Ok parfait.

Quelques minutes plus tard, me voilà tournant en rond dans le corridor à la recherche du bureau de sécurité, mais en vain, aucune porte bleue.

Moi: Excusez-moi monsieur, je n'arrive pas à trouver le bureau de sécurité.

Monsieur: C'est sûr, t'es pas au bon étage. C'tau 4ième la sécurité.

Moi: What the f???




Ok, une dernière: toute la journée une fille, appelons-la Josée, a répété a toutes celles qui passaient par son cubicule, qu'elle avait des boutons rouges et des blancs, certains avec du pu, même derrière les oreilles.... Non mais on s'entends-tu que c'est à son médecin qu'elle devrait raconter ça.

ok, ça va mieux. Merci!

18 décembre, 2007

Premières impressions

Voilà, j’ai commencé mon affectation dans une autre organisation. J’y serai pour 15 mois. Ensuite, retour au musée! Voici donc mes premières impressions!

Prendre l’autobus : cela faisait au moins cinq ans que je n’avais pas pris l’autobus. Je co-voiturais plutôt avec Meilleure amie. Mais, seulement après un trajet en autobus, je me suis souvenue pourquoi je n’aime pas prendre l’autobus. Non, ce n’est ni à cause de la proximité des gens ni à cause de la longueur des trajets. Ce que je trouve de désagréable c’est qu’ayant tout à coup l’esprit libre, pleins de choses refont surface.

Comme quoi? Tiens, la dernière session de la maîtrise n’a pas encore été payée, tiens, il faudrait vraiment appeler Hydro-Québec pour effectuer des paiements égaux, tiens, il faudrait que l’on inscrive les enfants à un REEE, tiens, où en sommes-nous avec les impôts….

En fait, je crois connaître pourquoi la majeure partie des gens qui sont dans l’ autobus lise, écoute de la musique ou en cas d’extrême détresse parle avec leur voisin de banquette : c’est pour empêcher toutes ces mauvaises pensées de venir les tracasser!

Nouveau bureau : jour 2 j’obtiens un ordi et un téléphone mais pas de numéro de téléphone!

Nouveaux points de repère : je sais maintenant comment me rendre à la salle de bain, mais je n’ai pas de carte magnétique pour ouvrir la porte lors de mon retour à ma station! Et le pire du pire : tous les étages sont identiques!

Et le plus mieux du plus mieux (!) : dès le jour 1 on m’a offert d’effectuer un voyage à Victoria le mois prochain. Chouette alors!

Vive le dépaysement!

17 décembre, 2007

Joyeux a deux ans

Ce week-end, nous avons fêté les deux ans de Joyeux. Comme je l'aime cet enfant. J'aime mes trois enfants, mais tous différemment. Celui-ci, je l'aime d'un amour tendre.

Il aime encore se lover au creux de mes bras. Son petit corps, malgré qu'il grandisse, se moule encore parfaitement au mien. Il nous arrive de nous regarder dans les yeux et, au même moment où je ressens mon coeur vibrer, il se penche pour me faire un bisou.

Alors que je le berçais hier soir, je me suis remémorée notre première rencontre. Joyeux est né par césarienne. Je l'ai donc pris dans mes bras pour la première fois à la pouponnière. L'infirmière me l'a tendu, et elle a dit "On t'attendait maman" Puis, je l'ai mis au sein. Ce fut notre premier contact. Un corps à corps, une fusion, qui je crois, continue encore, deux ans plus tard.... l'allaitement en moins évidemment!

16 décembre, 2007

Est-ce encore loin le mois de juin?

J'hais tous les voisins qui ont une souffleuse....particulièrement celle, qui de son salon, regarde ceux qui peltent... Ne sait-elle pas qu'on peut la voir? Ce n'est pas parce qu'il fait noir dehors qu'on ne peut pas voir dans les maisons.

13 décembre, 2007

Mystère résolu!

Attention Messieurs, ce billet lèvera le voile sur ce que je considère être un mystère relevant de la coquetterie féminine. Parfois, la coquetterie servirait-elle à camoufler quelque chose?


Je vous avertis, il est ici question d'épilation!!!

Je connais, et vous connaissez sûrement aussi, le Bikini, le Brésilien... mais connaissez-vous La Totale? Oui oui, il est bien question ici d'une déforestation complète du Mont de Vénus!!!

Depuis quelque temps, j'ai dans mon entourage des filles qui vantent les avantages de La Totale OUCH... OUCH....OUCH!!!! OUCH... OUCH...OUCH...!!! Et ces filles ne sont pas des danseuses!!! (je m'excuse les filles!) mais des mères de familles! (je m'excuse encore les filles!) Pour moi, s'affliger cette torture relève du mystère le plus absolu! J'ai eu beau les questionner sur leur motivation, mais en vain, leurs réponses ne me satisfaisaient pas. Souffrir autant pour une question d'hygiène et de plaisir ...

Mais voilà que le chat ou la chatte est sortie du sac! (quel choix d'expression appropriée!) Durant un dîner d'équipe, tout ce qu'il y a de plus informel , du moins dans notre équipe, une fervente de cette pratique s'est échappée. La Totale serait un moyen sûr de se débarrasser des poils pubiques qui daignent se pointer vêtu de blanc. Puis une autre à confirmé...


Ha ha... Familiprix!

11 décembre, 2007

Sliding Doors

Sliding Doors, vous avez vu ce film? Et bien, je sens que c’est exactement ce que je m’apprête à vivre, c.à.d. un point tournant dans ma vie. Vendredi sera ma dernière journée au musée. Je partirai alors pour une période de 15 mois dans une autre organisation. Il y a de ces moments dans nos vies où l’on sent que les choses sont sur le point de changer un peu, beaucoup, énormément. Qu’après cet instant, rien de sera plus pareil, notre vie aura changé pour toujours.

J’aime ces changements rapide et complet. J’aime lorsque mes points de repères changent et se renouvellent. J’ai besoin de ce mouvement dans ma vie pour me garder stimulée et énergisée. Demandez à Meilleure amie, elle en aurait long à dire sur le sujet. Elle a maintes fois subit mes tiraillements existentiels.

Des collègues me demandent si je suis nerveuse, angoissée, stressée face à ce changement qui m’attend. Drôlement, je leur réponds que non. Chez certain, je vois alors du scepticisme dans leurs yeux. Que voulez-vous? Je suis, comme plusieurs autres d’ailleurs, impulsive. Peut-être que lundi matin, assise seule dans mon nouveau cubicule, je commencerai à angoisser. Mais pour l’instant, tout est sous contrôle!

D’ailleurs, je me souviens très bien de ma dernière journée en 6ième année. Avant que le professeur ne ferme la porte de la classe, j’ai regardé, une dernière fois, la pièce. Je savais très bien qu’une nouvelle période de ma vie s’annonçait : le secondaire! J’ai encore en tête cette image.

Vendredi, avant de quitter le musée, je ferai la même chose. Je me retournerai une dernière fois afin de marquer cette nouvelle étape qui m’attend.

10 décembre, 2007

Une fin de semaine, deux activités diamétralement opposées. Partie 2

Grâce à Meilleure amie, ce week-end, j’ai profité de tous les bienfaits qu’apporte une randonnée en raquette. En effet, samedi midi, Meilleure amie me téléphone et m’invite à venir faire de la raquette. Yes sir!

Deux heures plus tard, nous roulions sur l’autoroute 5 en direction des sentiers à raquettes, sentiers que Meilleures amie connaît bien.

Arrivées au stationnement, nous enfilons nos raquettes. C’est alors que je réalise que, depuis l’achat de mes raquettes, ceci représente ma première vraie sortie. J’ai bien fait quelques pas avec les enfants mais rien de tel, dans la forêt, avec de la neige partout!

Nous y allons d’une première pente. Quel décor magnifique! Puis, après quelques minutes, alors que nous descendons une côte, je constate que mes raquettes ne sont pas bien ajustées. En fait, elles ne sont pas assez serrées sur le dessus du pied. Pas de problème, je serre la sangle un peu! Cela ne suffit pas, je serre donc à nouveau la sangle.

Une fois la descente terminée, je commence à ressentir une sensation d’inconfort au niveau de mes orteils. Elles me semblent un peu à l’étroit dans mes raquettes, dans mes bottes. Je continue, tentant d’ignorer cette sensation. Rien à faire, d’inconfort, je passe à une sensation de douleur. J’essaie donc de desserrer la sangle, mais du à mon incompréhension du mécanisme, je serre à nouveau au lieu de desserrer. Ouch! Pas de panique! Rien ne sert d’alerter Meilleure amie. Tout est sous contrôle. J’essaie encore. Horreur, mon pied est pris, mes orteils toutes écrasées les unes par-dessus les autres.

Moi : Meilleure amie, je crois que j’ai un problème avec mes raquettes.

Meilleure amie, ignorant tout : Qu’est-ce qu’il y a? Elles ne sont pas bien attachées?

Moi : Oui, on peut dire. En fait… c’est qu’en essayant de les serrer…. Hum… je pense que mes pieds sont pris dans mes raquettes.

Meilleure amie : Voyons, t’es pas sérieuse?

Moi : Oui… et ça commence à faire mal. Plus j’essaie de les desserrer, plus je les serre.

Meilleure amie, bouche bée : Quoi, tu ne sais pas comment attacher et détacher tes raquettes????

Moi : ça ben l’air que non. C’est toi l’experte en raquette… tu voudrais pas y jeter un coup d’œil?

Meilleure amie s’approchant de moi, riant un peu : Ben j’en reviens pas. Elle ne sait même pas comment mettre ses raquettes!

Meilleure amie, toujours calme : allez, assis-toi dans la neige, on va regarder ça. Puis s'esclaffant : Oh mon dieu , ta botte est toute plissée!!!! ça doit faire mal à tes orteils ça!

Puis, voulant se faire rassurante Meilleure amie y va d’un : ce ne doit pas être compliqué, faut juste tirer sur cette sangle…

Moi : Non!!! Ayoye! … et ça serre encore plus.

Meilleure amie : Ah non, ok, je pense qu’il faut lever ces gugusses-là en même tant. Oh mon dieu, c’est pas ça…..

Commet se termine cet épisode des orteils crunchées dans une botte, elle-même prise au piège dans une raquette?

Et bien, elle finit bien quand même. Il ne faut pas sous-estimer toute la débrouillardise et la force de deux meilleures amies, seules dans la forêt en plein hiver!

En effet, nous avons réussi à sortir dans un premier temps mon pied de ma botte puis ma botte de ma raquette. Merci à Meilleure amie! Je sais maintenant comment fonctionnent mes raquettes!

J’ai déjà hâte à notre prochaine sortie!

P.S. La prochaine fois, j’amènerai des ciseaux ou un couteau!!!

Une fin de semaine, deux activités diamétralement opposées! Partie 1

Le calvaire d’une visite au père Noël au centre d’achat ou plutôt L’attente en ligne pour voir le Père Noël : quel calvaire!

Il y a de ces idées qui aussitôt sorties de notre bouche nous font regretter de ne pas avoir tourné notre langue sept fois avant d’ouvrir la bouche! …. Allez voir le Père Noël au centre d’achat… Ne faut-il pas être en panne d’inspiration ou un brin maso pour proposer cela aux enfants un dimanche matin? Oui, TOTALEMENT! Et qui a eu cette merveilleuse idée? Compagnon? Moi? Je préfère laisser planer le mystère!

Plus de 45 minutes d’attente, à avancer à petits pas, en sueur, dans son manteau d’hiver et ses bottes. Tout cela pour avoir droit à un tête à tête avec le Père Noël d’à peine 2 minutes, une canne de bonbon et un toutou!

Le défi ne réside pas dans le fait qu’il faille garder ses enfants calmes, polis, pas trop bruyants et en rang pendant ces longues minutes… mais plutôt que nous, parents, devons rester calmes et polis pendant ces longues minutes!

Qui aime perdre la face parce qu’un de ses enfants essaie de grimper sur le décor?

Qui aime perdre la face parce qu’un de ses enfants tire sur la ouatequiestsupposeéêtredelaneige?

Qui aime perdre la face parce qu’un de ses enfants fait des chatouilles à répétition à l’enfant derrière nous?

Qui aime perdre la face parce qu’un de ses enfants a sacré un coup sur une des décorations suspendues et qu’ensuite, tous les autres enfants veulent faire la même chose?

Qui aime perdre la face lorsqu’un de ses enfants demande au Père Noël un bébé qui fait pipi et caca dans sa couche?

Qui… hein qui?

Et la cerise sur le sundae :

Madame en ligne derrière nous : Excusez madame, savez-vous que vous et vos trois enfants venez juste de dépasser tout ce monde?

La madame qui allait perdre la face plusieurs fois ce matin-là : Mais pas du tout madame. N’avez-vous pas remarqué que mon mari était en ligne devant vous depuis plusieurs minutes? J’ai simplement cru bon amener les enfants à l’animalerie afin de passer le temps un peu.

Vive le temps des fêtes!

07 décembre, 2007

La notion du temps et les enfants

Au cours de la même journée, j’ai pu constater à quel point Grincheux (7 ans) et Proffe ( 4ans) me percevaient différemment! Dit, au fait, maman, elle est vieille ou elle est jeune?

Grincheux et moi roulons en voiture :

Grincheux : Maman, est-ce que tu trouves le mot amécila beau?

Maman : Tu dis comment?

Grincheux : Amécila?

Maman : Je n’ai jamais entendu ce mot. Qu’est-ce que ça veut dire?

Grincheux : C’est un nom que j’ai inventé.

Maman : Ha bon…. Oui…. C’est spécial! Pourquoi?

Grincheux : Hé bien maman, avant que tu sois trop vieille, si on avait un autre bébé, j’aimerais l’appeler Amécila. Ok maman?

Moi, sur le point d’être trop vieille???

Autre promenade en auto, même sujet, mais cette fois-ci avec Proffe :

Maman : Qu’avez-vous mangé ce midi à la garderie?

Proffe : Du poulet et de la purée. Tu sais maman, on mange TOUJOURS très bien à la garderie.

Note : Proffe aime beaucoup la nourriture. Pas en quantité, quoique parfois, mais plutôt en qualité. Lorsqu’elle avait à peine 18 mois et qu’elle sentait dehors l’odeur de poêle à bois qui chauffe, elle disait : Jambon, miam!

Maman : Est-ce que tu préfères les repas à la garderie ou ceux à la maison?

Proffe : Non non maman, j’aime mieux ceux que toi et papa préparez.

Maman : Tu sais ma chouette, il se peut qu’il y ait des repas que tu préfères à la garderie et d’autres à la maison.

Proffe : OK maman, j’aime plus tous les repas de la garderie. Mais ce n’est pas grave, quand tu seras grande comme Éducatrice, toi aussi tu prépareras des bons repas!

Yes! Éducatrice doit avoir presque 10 ans de moins que moi.

Merci Proffe, aujourd’hui, c’est toi ma préférée!!!

Ce n’est qu’ une blague!

05 décembre, 2007

Vie de musée

Il n' y a pas très longtemps, Princesse Bleue, dans un des commentaires laissés sur ce blog, demandait que je raconte comment c'est de travailler dans un musée. Et bien voici toute la vérité, rien que la vérité sur l'arrière scène d'un musée.

Extrait d'un courriel envoyé à tous les employés du musée:

Nous avons été avisés que les robinets de fond de cuve aux toilettes et urinoirs de l'immeuble persistent à ne pas fonctionner de façon adéquate. Certaines toilettes et urinoirs sont activés à des moments inappropriés, soit trop tôt ou parfois pas du tout. Durant le prochain mois, et commençant immédiatement, nous vous demandons de s.v.p. téléphoner ou envoyer un courriel au service de gestion des installations et/ou en plaçant un appel au Centre national de services d’appels . Veuillez identifier l’emplacement de la toilette ou urinoir défectueux. Avec cette information nous serons en meilleure position pour répondre au problème, et d’accumuler des statistiques sur leur performance.

Merci !

C'est trépidant non?!!!

04 décembre, 2007

Jambon, moitié prix - parole de gérant!

Dimanche après-midi dernier, je me pointe à l’épicerie. Au secours! C’était plein de monde qui dans l’esprit des fêtes, remplissait leurs paniers de noix, de Crisco, de grosses dindes pré coupées, précuites, de caisses de 24 et j’en passe. Il fallait faire un effort considérable afin d’ignorer la musique de Noël qui résonnait dans le magasin.

On sait qu’il y a beaucoup de monde à l’épicerie lorsque l’on croise toujours les mêmes personnes à chaque rangée. Il s’installe alors une certaine proximité avec des étrangers que je n’aime pas. D’un hochement de la tête on se dit Allez-y, choisissez votre soupe en premier. Désolé de vous bloquer les céréales.

Toujours est-il, comme si l’expérience n’était déjà pas assez désagréable, le gérant a cru bon en rajouter. Du haut de son balcon (tous les Loblaws modernes ont maintenant un balcon), se réjouissant de voir toutes cette clientèle dans son magasin, le gérant y va de ce message à l’intercom :

Chers clients du magasin, à cause d’une erreur d’informatique, tous les jambons, je dis bien, OUI!, tous les jambons sont à moitié prix. Oui, à cause d’un problème d’ordinateur! En plus, y’a pas de limite par clients. Dépêchez-vous, c’est juste pour les cinq prochaines minutes. Oui, chers clients, pour les CINQ prochaines minutes. Chers Clients, merci de magasiner chez Loblaws.

Il nous prend pour des cons ou quoi? Des affamés, des appauvris, des crottés?

Deux minutes s’écoulent puis le gérant reprend de plus belle :

Chers clients du magasin, pour vous remercier de magasiner chez Loblaws, nous avons tout un spécial. Les biscuits aux pépites de chocolat Choix du Président, Oui mesdames messieurs, les biscuits aux pépites de chocolat Choix du Président sont à 99 cent. Oui 99 Cents! En plus, y’a pas de limite par client…. Pour les cinq prochaines secondes seulement.

…. Oui, vous avez bien lu, pour les 5 prochaines secondes. Non mais, il nous prend pour qui? Des abrutis? Attention, tout le monde à la caisse, laissez votre panier où vous êtes rendus et dépêchez-vous d’aller payer vos biscuits à 99 cents, vous n’avez que 5 secondes. Hum… vision apocalyptique! De plus, comme j’habite une région bilingue, nous nous sommes tapé les deux messages dans les deux langues…. Et comme le gérant parlait aussi bien l’anglais que le français, vous pouvez vous imaginer…

Quelques minutes plus tard, nous avons eu droit à un dernier message :

Chers clients, j’aimerais féliciter toute l’équipe de Ginette pour toute le bon travail qui font aujourd’hui.

Bravo Ginette!

03 décembre, 2007

Vive les changements!

Lorsque j’ovule, j’ai un urgent besoin de changement. Surgissent alors des idées géniales du genre réaménagement de pièces, changement de couleurs des murs, achat chez IKEA. Vous comprendrez que Compagnon est essentiel à l’exécution de celles-ci. Grâce à lui, l’ovulation est un succès à chaque mois!

Toutefois, ce mois-ci ma victime fut plutôt Joyeux. Voyez…

Moi : Je crois que je vais prendre un rendez-vous chez le coiffeur aujourd’hui.

Compagnon : Pour qui, toi?

Moi : Non, pour Joyeux.

Compagnon : Ha bon.

Moi : Cela ne te surprend pas?

Il faut que je vous dise que mes enfants, contrairement à ceux de ma sœur, ont toujours les cheveux mi-longs, un peu dans les yeux, beaucoup dans les oreilles. Je trouve que ça leur donne un petit air bohème, de liberté et de légèreté. Surtout pour les deux garçons. Que je prenne un rendez-vous pour faire couper les cheveux de Joyeux, mon petit de 23 mois…. C’est louche!

Compagnon : Pas du tout. N’est-ce pas le temps de ton ovulation?

Moi, bouche bée : Comment le sais-tu?

Compagnon : Ma pauvre chérie…..

Qui a dit que les hommes ne comprennent rien aux femmes!

29 novembre, 2007

Des bottes et des mitaines trop petites - fin

Hier soir, Proffe et moi avons réglé ce problème de bottes et mitaines trop petites. Après le souper, nous nous sommes sauvées au magasin, laissant derrière un Joyeux en pleurs, Grincheux et ses leçons, la cuisine encombrée et bien sûr Compagnon!

Dans la voiture, Proffe n’a pas manqué de me rappeler qu’il était plus que temps de changer ses mitaines car me dit-elle : tu es chanceuse maman que mes doigts ne soient pas tombés! Mes mitaines sont tellement serrées que ça aurait pu me couper les doigts.

Je soupçonne cet enfant de trouver plaisir à me faire sentir coupable. Parfois c’est drôle mais à la longue cela me rend triste car ses commentaires ont pour conséquence de me garder à une certaine distance d’elle. Cette distance entre nous, elle la maintient aussi par ses gestes. Par exemple, lorsque je m’approche pour lui faire un bisou ou un câlin, elle s’éloigne ou se tourne la tête.

Retournons au magasin. Voyez comment cette histoire se termine.

En file, à la caisse :

Proffe : Mat leche, por favor! Mat leche, por favor! Mat leche, por favor!

Maman, en admiration : Wow, c’est à la garderie que tu as appris à demander du lait en espagnol?

Proffe, fier comme un coq! : Oui, c’est Éducatrice qui nous l’a appris. Mat leche,por favor! Mat leche,por favor! Mat leche,por favor!

Maman : Tu sais chouette, on dit mas leche et non mat leche.

Proffe : Non, maman. Éducatrice nous a dit mat leche.

Maman, souriant : Tu as peut-être mal compris, car on dit mas leche.

Proffe, s’impatientant et montant le ton : Maman, si tu dis encore une fois mas au lieu de mat tu n’auras plus le droit de me faire de bisous.

Je n’ai pas répété mas. …. Et je n’ai pas eu le droit de faire des bisous au dodo. Cela fait mal au cœur d’une mère.

27 novembre, 2007

Je compte les jours...

Je compte les jours. Les jours qui nous séparent de Noël? Non. Les jours avant mon départ du musée. Je quitterai le musée pour une période de 15 mois. Quinze mois où j’irai travailler au sein d’une autre organisation question de changer d’air un peu. J’ai la chance de travailler pour un employeur qui permet ce genre de séjour dans une autre institution. Alors mieux vaut en profiter! De plus, à mon retour, je pourrai réintégrer mes fonctions au musée. Le meilleur des mondes quoi!

Ce départ qui approche me permet de réaliser les choses que j’apprécie particulièrement dans mon travail et celles qui me manqueront. Parmi tout ce qui meuble mon quotidien au travail, il y en a une qui a à mes yeux à une valeur inestimable. C’est Meilleure Amie.

Depuis sept ans, nous nous voyons au moins 5 jours semaine. Nous covoiturons quasi tous les jours ensemble. Nos fous rires dans le corridor, nos échanges de courriels les vendredis après midis, nos sandwichs chez Gelato, nos cafés chez Second Cups, nos regards complices lors du passage d’un collègue dont on prend plaisir à se moquer….

En fait, ce n’est pas que mon milieu de travail qui va changer mais mes repères personnels aussi. À qui vais-je envoyer un courriel lorsque je serai en détresse? À qui vais-je raconter mes interminables états d’âmes? Comment ferais-je pour suivre l’épanouissement de la fille de Meilleure Amie, maintenant adolescente? Comment ferais-je pour savoir comment va Meilleure Amie, ses tracas et ses joies?


Avant elle, je n’avais pas de meilleure amie! Elle est la seule qui vaut tout les efforts qu’il faut mettre pour entretenir une amitié convenablement. Elle me manquera. Une chance qu’elle habite à 5 minutes de chez moi!

26 novembre, 2007

Bottes trop petites, mitaines trop petites!

Saviez-vous que des mains et des pieds peuvent grandir au cours de la nuit?

Grandir à un point tel que les bottes et les mitaines ne font plus. Oui oui, demandez à Proffe! Elle en a fait l’expérience la nuit dernière. Elle le jure, elle ne ment pas. Où serait-ce les bottes et les mitaines qui ont rétrécies? M’enfin, toujours est-il, que subitement ce matin, les pieds ne faisaient plus dans les bottes et les pouces étaient bien à l’étroit dans les mitaines!

En fait, je la soupçonne de vouloir porter les bottes de son grand frère et les gants de Compagnon.

Comment gérer tout cela alors que l’on est déjà en retard de 15 minutes? La méthode douce, la méthode compréhensive, la psychologie renversée? Non, ce matin j’ai plutôt opté pour la main de fer afin de vérifier la vérité de ses propos!!!!

Maman : Tu porteras tes bottes et tu porteras tes mitaines.

Proffe : Mais maman, j’ai mal aux pieds.

Maman : Je n’ai pas le temps de chercher autre chose ce matin, je suis déjà en retard.

En route vers la garderie, Proffe fut bien silencieuse. J’ai alors cru, qu’en effet, ses bottes lui allaient encore et que tout ce cirque n’avait eu pour but que de me faire râler. Hé bien, cela était sous-estimer Proffe.

Arrivée à la garderie, elle s’empressa de dire à son éducatrice :

Mes bottes et mes mitaines me font vraiment mal. Mais je vais quand même les porter parce que ma mère ne veut pas que je les change.

Et Vlan! Je crois que ce soir, je devrai aller magasiner pour des bottes et des mitaines… à moins que je n’envoie Compagnon!

23 novembre, 2007

Une amoureuse pour le travail

Hier matin, alors que je tentais de faire mon chemin malgré la tempête de neige qui nous tombait sur la tête, les enfants assis sur la banquette arrière conversaient:

Proffe: Regardez, c'est l'auto de papa qui passe à côté de nous.

Maman: Mais non, c'est une auto comme celle de papa, mais ce n'est pas papa. Papa est parti au travail.

Grincheux: Ben non, ça se peut que ce soit papa. Il est peut-être allé chercher son autre amoureuse.

Proffe: Ben non, l'amoureuse de papa, c'est maman.

Grincheux: Je sais, mais papa il a une autre amoureuse pour le travail.

Maman: je suis désolée mes chéris. Même si papa voulait une autre amoureuse, il en serait incapable. Car après s'être occupé de vous il ne lui reste ni temps ni énergie. Demandez à sa première amoureuse, elle vous le confirmera!

22 novembre, 2007

Les enfants différents

Ce matin, Grincheux avait un rendez-vous à l'hôpital des enfants. Monsieur était bien heureux de manquer l'école un jeudi matin car à l'école, les jeudis, c'est la dictée!

Compagnon et moi avons un lien particulier avec l'hôpital des enfants de notre région. Trois des deux rejetons y sont suivis depuis leur naissance.

Par conséquent dans la salle d'attente, alors que Grincheux et moi entamions notre énième partie de tic tac toe, je me suis mise à réfléchir à tous ces spécialités en médecine que nous avons découvertes depuis ces dernières années. Il y a eu, il y a et il y aura la chirurgie plastique, l'orthophonie, la cardiologie, l'opthamologie et l'oto-rhino-laryngologie. Je me suis dit à quel point nous sommes chanceux d'avoir accès à ces soins.

Mais je crois que la prise de conscience la plus forte est la suivante: des enfants malades et différents il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense. Avant que mes enfants ne viennent au monde, je ne connaissais presque rien sur ce sujet.

Toutefois, la naissance de Grincheux et Proffe m'a permis de me sensibiliser à tout cela. Témoin privilégiée de leurs plus grandes batailles, efforts et progrès quotidiens, j'éprouve aujourd'hui un grand respect, de l'admiration et surtout une belle tendresse pour tous ces enfants différents.

Merci mes enfants. Votre force et votre détermination font de de moi une meilleure personne.

21 novembre, 2007

Respirez madame, respirez!

Je sais que je n'ai plus aucun contrôle sur ce qui se passe dans la maisonnée lorsque simultanément :

Joyeux (22mois) pousse une chaise contre le comptoir afin de fouiller seul dans les armoires, que Grincheux (7ans) et Proffe (4ans) cognent sur des casseroles avec des ustensiles de cuisine tout en chantant une chanson de Noël et que summum…. le chien a deux pattes sur la table et vide grandes léchées les assiettes des enfants

Au secours!
SVP, Compagnon, reviens vite à la maison


20 novembre, 2007

Les mots de toilette

Chez les jeunes enfants, il y a de ces mauvaises habitudes, qui une fois bien ancrées deviennent quasi permanentes. Et quel est ce mauvais pli qui nous donne, à Compagnon et moi, du fil à retorde ? J’ai nommé : les mots de toilette.

Vous ne connaissez pas les mots de toilette? Mais si, il s’agit de mots tels caca, pet, pipi dans toutes leurs déclinaisons possibles…. et imaginables. Pourquoi les appelons-nous mots de toilette? Afin de contrer l’usage à outrance que voudraient en faire les enfants. Les mots de toilette, ça se dit à la salle de bain! Mais bon, des enfants c’est malin et la théorie c’est toujours bien sur papier mais dans la pratique….

Proffe, ADORE, citer des mots de toilette, surtout à table.

Proffe, ricanant : Ha non le chien, tu pus le caca!

Maman : Tu sais, quand tu iras à l’école l’an prochain, tu ne pourras pas dire des mots de toilette comme ça. (ouais, disons qu’à la maison non plus!)

Grincheux : Oui, si tu dis des mots de toilette, tu auras comme conséquence une plume rouge.

Proffe, loin d’être apeurée : Ha, c’est correct, je vais juste leur dire cacao au lieu.

16 novembre, 2007

Chenilles, papillons et battement d'ailes

Tout enfant, un jour ou l’autre se questionne sur sa provenance, et comment il est arrivé dans le ventre de sa mère. Chose habituellement facile à expliquer. Toutefois, cela se complexifie lorsqu’il cherche à comprendre où il était avant d’être dans le ventre de sa mère.

C’est dans des cas comme ceux-là que je trouve la religion bien pratique car elle a normalement réponse à ses questions. Mais Compagnon et moi n’étant pas pratiquants, nous n’avons pas de belles histoires à raconter aux enfants à ces sujets. Mais il ne faut pas sous-estimer les petits. Lorsqu’ils cherchent à comprendre quelque chose, à défaut de se faire offrir une explication, ils s’en forgent une.

Voici comment Grincheux, qui est aussi un grand romantique dans l’âme, s’explique sa pré-présence dans le ventre de sa mère.

Grincheux : Maman, tu sais ce que je faisais dans ton ventre en attendant de grandir?

Maman, au volant : Non.

J’adore ces moments en auto où je suis seule avec Grincheux car il me fait souvent part de ses réflexions. C’est comme si j’avais un accès direct et privilégié sur ses pensées les plus profondes.

Grincheux : Et bien avant de me transformer en papillon, j’étais une chenille. Puis après, je me suis transformé en papillon.

Maman, émue par tant de beauté : Dans mon ventre, tu étais un papillon?

Grincheux : Mais oui, c’est mes ailes que tu sentais bouger.

Maman, doublement émue : Ha, c’est ça qui me donnait des petits coups!

Grincheux, tout fier : Oui, c’était mes ailes. Puis, un jour, il n’y avait plus de place pour bouger mes ailes. C’est là que je suis sortie de ton ventre.

Maman : Et tes ailes, où sont-elles? Je ne les ai pas vues moi.

Grincheux : Ben non maman, c’est parce que les bébés perdent leurs ailes quand ils sortent du ventre de leur maman.


Voici maintenant comment Proffe, qui est plutôt pragmatique dans l’âme, gère tout cela. Avec elle, nous sommes à des lieux des chenilles, des papillons et des battements d’ailes!

Proffe, s’interrogeant sur les drôles de mini-couches que colle sa maman dans sa culotte: Maman, tu portes des couches?

Maman : Mais non ma chouette. Ce sont des serviettes sanitaires. Toi aussi quand tu seras assez grande pour avoir des bébés, tu en porteras à tous les mois.

Proffe, perplexe : Ha, c’est pour faire des bébés ces serviettes?

Maman : Non. C’est que, chaque mois, il se prépare dans le ventre des mamans un petit nid au cas où il y aurait un petit bébé. S’il n’ y a pas de bébé, et bien, le nid se défait et coule par le vagin de la maman. Voilà.

Proffe semblait satisfaite de cette explication et moi assez fière! Je croyais la chose réglée jusqu’à ce quelques jours plus tard, Proffe ne revienne sur le sujet.

Proffe, d’un ton assuré : Maman, je ne pense pas que les mamans peuvent avoir un nid dans leur ventre. C’est impossible.

Maman, un peu surprise : Ha bon, pourquoi?

Proffe : Comment est-ce qu’un oiseau pourrait amener de l’herbe dans ton ventre pour faire un nid????

Ouch! Ça, ça fait mal! Dans le fond, peut-être que d’être croyant ça a ses bons côtés!

15 novembre, 2007

Question de désinvolture - suite

Hier, après l’école, Grincheux et moi sommes allés chercher nos nouvelles lunettes chez l’optométriste. Que d’excitation, surtout pour Grincheux qui, même la semaine dernière, ne savait même pas qu’un jour il porterait des lunettes.

À la maison, il y a aussi Proffe qui porte des lunettes. En fait, elle les a depuis l’âge de deux ans. Pour elle, il n’y a donc rien d’excitant dans le fait d’avoir des lunettes! Et encore moins, lorsqu’on découvre que les lunettes de son frère sont colorées et que les nôtres sont simplement couleur or.

Proffe, la mine basse : Moi aussi je veux des lunettes colorées. Les miennes sont laides, elles sont brunes.

Maman : Mais non, elles ne sont pas brunes. Brun, c’est comme du chocolat. Les tiennes sont dorées tu sais, comme de l’or, comme les bijoux précieux?

Proffe, retrouvant son sourire, comme si l’injustice avait été réparée : Ha, merci maman. Tu es gentille de me dire que mes lunettes sont dorées même si elles sont brunes.

Maman : ????

Alors, vous me croyez lorsque je vous dis que cet enfant fait montre de désinvolture?

14 novembre, 2007

Proffe, la désinvolte

Ces jours-ci, Proffe (4ans) nous rend la vie très difficile. N’ayons pas peur des mots, elle est carrément désagréable. Elle fait des crises à répétition pour un rien, cherche à faire la chicane avec ses frères, Compagnon et moi. Toutefois, Proffe a trouvé une façon d’être malcommode qui désamorce ses victimes à coup sûr. Et j’ai nommé la désinvolture.

Voyez la maîtresse à l’œuvre!

Maman, après maint avertissement annonce la conséquence : Pas de télé, ni de bonbons pour toi pour une semaine.

Proffe, d’un ton calme : C’est correct maman, je vais manger autre chose. Je peux manger des bâtonnets de fromages, des fruits, n’est-ce pas maman? Je sais que vous n’allez pas me laisser mourir de faim.

Et Vlan!

Ou encore :

Proffe, en pleur, la bouche tout grande ouverte : Maman , mon frèèèèère m’a pouououousséééééé.

Maman, d’un ton sec : Grincheux, tu sais qu’on utilise des mots. Pourquoi as-tu poussé ta sœur?

Grincheux : Parce qu’elle m’a tapé et elle m’a mordu.

Maman : Proffe, tu as mordu et tapé ton frère??? Pourquoi?

Proffe, soudainement souriante : Je sais plus… hum il avait pris… hum… ma poupée…

Grincheux, accusé à tort : Même pas.


Compagnon et moi ne savons plus trop comment gérer tout cela. Cet enfant fait montre d’un tel détachement non seulement face aux conséquences des gestes qu’elle pose mais aussi face aux conséquences qu’il l’attende, que faire?

Et bien ce n’est pas la première fois que Proffe nous fait vivre un tel épisode. Habituellement, son comportement redevient exemplaire lorsqu’elle constate qu’elle a poussé les limites de tous à leur maximum. Rendu à ce point, elle ne peut plus rien soutirer de cette situation et redevient, comme par magie, sage et gentille.

Au secours!

13 novembre, 2007

Merci les filles!

Il y a quelque temps, je vous avais parlé d’un ancien collègue, qui lors d’un lunch, m’avait offert de venir travailler au sein de leur équipe pour une période de deux ans. Cette demande a été officialisée quelques jours plus tard par la supérieure de cet ancien collègue, elle aussi ancienne collègue (!). Que c’est bon pour l’estime de soi! Comme une collègue m’a dit, cela équivaut à recevoir un sceau d’excellence sur son front.

Et c’est vrai, c’est ainsi que je me sens. Pour faire une analogie avec le hockey, c’est comme si j’avais été repêchée au premier tour! Mais la partie n’était pas gagnée d’avance. Il me fallait présenter cette demande à Grand Patron. Je lui ai donc exposé la situation, vanter les mérites d’une telle expérience pour moi et qu’à mon retour au musée dans deux ans, je ne serais que mieux outillée pour accomplir mes tâches et plus polyvalente dans mes capacités professionnelles.

Grand Patron n’a pas aimé cela du tout. Il s’est empressé de me dire combien j’étais un membre très important de notre équipe et que si je partais, il serait bien attristé car il aime beaucoup travailler avec moi. Bon, eille, ça va faire les discours de gestionnaire, me suis-je dit.

J’ai donc poursuivi en tentant de lui faire comprendre, qu’après 7 ans, je sentais que j’avais pas mal fait le tour du jardin et que j’étais prête pour des tâches différentes, plus complexes.

Et qu’a répondu Grand Patron? Well, I don’t understand how you can say, and think such a thing. Everyday, you are gaining more and more the respect of your colleague.

Quoi? Le respect de mes collègues? Est-ce qu’on peut s’entendre sur une chose? Il y a de bonnes chances, qu’une fille dans la mi-trentaine, cherche à accomplir un peu plus que le fait d’être respecté par ses collègues. Non mais…. Je bouillais.

J’ai donc amené ma demande plus haut. Je suis allée voir la patronne de Grand Patron. Une femme, trois enfants. Elle a été ravie par cette demande. À ces yeux, cela démontrait que je suis une personne qui fait montre de leadership et de courage. Elle a donc appuyé ma demande et l’a présentée à la présidente du musée, elle aussi une femme. Même chose. Celle-ci a donné son accord pour ce séjour dans une autre institution.

Je me compte bien chanceuse d’être entourée de femmes à l’esprit si ouvert. Je me dis qu’au cours de leurs carrières, elles ont sûrement rencontré ce genre d’attitude négative. Toutefois, elles ont persévéré. Un peu comme nos mères qui ont ouvert la voie pour les femmes d’aujourd’hui, je me dis que ces femmes sont en train de m’aider à faire Mon chemin. Un jour, ce sera à moi d’en aider une autre.

09 novembre, 2007

La vie en rose!

En tant que parents, nous connaissons bien nos enfants. Leurs goûts, leurs préférences ainsi que leurs peurs nous sont familiers. Toutefois, certains enfants se distinguent plus de la masse que d’autres. Grincheux, est un de ces enfants. Compagnon et moi sommes habitués à sa façon d’être et ses choix, disons parfois surprenants, ne nous surprennent plus. Toutefois, ce n’est pas le cas pour ceux qui le côtoient pour la première fois.

Hier matin, nous étions chez l’optométriste pour un examen de la vue. Il s’avère que Grincheux a maintenant besoin de lunettes. Une technicienne nous a alors gentiment accompagné dans le choix d’une monture. Faisant souvent affaire à des enfants, elle y va de sa méthode habituelle.

La technicienne à Grincheux : Tu sais, une bonne façon de s’assurer que tu vas porter tes lunettes, c’est de choisir une monture que tu aimes beaucoup. Alors dis-moi, quelle est ta couleur préférée?

Grincheux, sérieux comme un pape : rose.

La technicienne me jetant un regard : rose?

Moi, sérieuse comme un pape : oui. C’est bien cela, rose.

Je veux bien respecter mes enfants dans leur choix mais une mère doit aussi prévoir les conséquences à ces choix, chose que ne peut faire un enfant de cet âge! Et comme ce n’est pas la première fois que je fais fasse à ce genre de situation avec Grincheux, j’enchaîne avec ce qui suit :

Moi à la technicienne : peut-être que Grincheux pourrait nous dire qu’elle est sa deuxième couleur préférée.

La technicienne, l’air un peu soulagé : oui, bonne idée!

Grincheux, tout aussi sérieux : multicolore.

À ce moment, j’ai senti le découragement de la technicienne constatant que l’heure de la pause s’éloignait plus qu’elle ne s’approchait!

Comment ça fini tout ça? Nous avons trouvé une monture qui plaisait tant à Grincheux, qu’à moi et à la technicienne (!). Elle est bleue et mauve!

Ha oui, en terminant, selon Grincheux, son cerveau n’est pas gris comme celui des autres êtres humains mais plutôt multicolore! C’est ce qui lui permet, en autre, de faire des rêves la nuit remplis de couleurs. Ne
sommes nous pas proche de la pureté?

Grincheux le tendre

Je dois vous dire que Grincheux n’est pas seulement soupe au lait. Il est aussi un enfant très sensible qui sait trouver la beauté peut importe où elle se cache. La fragilité d’un papillon le touche, le temps qu’il passe avec son grand-père lui est très précieux et chaque nouvelle chose qu’accomplie son tout petit frère mérite une acclamation générale.

Voici deux de ces moments attendrissants qui sont mes préférés :

Grincheux à sa maman : Ha maman, tu es tellement belle, que mon cœur pleure.

Mais encore….

Grincheux à sa maman : Ha maman, tu es vraiment belle avec ta jupe. Si je travaillais avec toi, je te regarderais toute la journée.

C’est Freud qui serait content d’entendre cela!

07 novembre, 2007

Les gardes de sécurité

Meilleure amie et moi, en plus d’être meilleures amies (!), avons la grande chance de travailler au même endroit. Une de nos sources de divertissement commune c’est les gardes de sécurité. En fait, pas tant les gardes (car ce n’est pas bien de se moquer d’autrui!) mais plutôt les paroles savantes qu’ils aiment tant partager avec tout ceux qui les entourent!

Des exemples? Mais bien sûr et avec plaisir.

Il y a Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement qui, à notre sortie du stationnement, y va toujours du même L O N G discours. S’ennuierait-il, seul, dans sa petite boîte? Pourtant, j’ai déjà vu, à maintes reprises, un écureuil lui rendre visite.

Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement : bon ben là, je nous ai commandé du beau temps pour demain.

Ou bien: Ouais, y fait pas beau aujourd’hui, pourtant j’ai commandé du beau temps, pour moé, y’en restait pu, y doit être back-order.

Non mais, une fois en blague, ça passe. À force de nous dire cela, on commence à penser qu’il y croit vraiment!

Ou bien…

Nous : ok, à demain!

Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement : non, pas à demain, car demain c’est ma journée de congé, j’va avoir fait 60 heures cette semaine pis là j’va aller me reposer. Demain soir, je reçois ma blonde pis sa sœur à souper, m’en va leur préparer un bon souper…….. Après-demain, chu du pour faire du ménage, toute mes toutous, hey ch’té tu dis que j’avais une collection d’animaux en toutous….

Meilleure amie à moi : envoye, ferme ta fenêtre qu’on crisse notre camp!

Autre garde, autre situation. Appelons-la la garde qui est souvent postée dans l’ascenseur.

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : moé avant, je travaillais dans un autre musée qui était rempli de plein de belles affaires. J’te dis, c’était tellement beau. Y’avait plein d’images de Jésus pis de Marie. J’te dis, à fin, quand je marchais, mes pieds touchaient pu à terre. Ch’flottais sul plancher.

Moi, avec un petit sourire en coin : à bon!

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : Non mais m’a te dire, t’sais pourquoi j’aime travailler icitte. C’est à cause des visiteurs. Y’ont assez l’air content quand y sont icitte. Pis moé, je le sais pourquoi.

Moi, incrédule : Pourquoi?

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : parce que c’te place icitte c’est remplie d’affaire qui était remplie de vivant avant.

Moi, bouche bée : ????

Voilà le mystère de la satisfaction des visiteurs réglé!

Un autre exemple?

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur, sifflotant, les mains sur les hanches : avant que je travaille icitte, je savais pas siffler comme un oiseau. Mais là, chu capable. Écoute. FIFF FIIF FIIIF

Moi , étouffant un rire : Ha ben oui! Et est-ce que c’est un oiseau en particulier? Je ne le reconnais pas!

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : ha ça c’est une bonne idée! M’en va en apprendre un. M’en va me choisir un oiseau.

Moi : je peux vous en suggérer quelques-uns si vous voulez. La Tétras du Canada, le Dindon sauvage….

Ha, que je suis méchante!

05 novembre, 2007

Le matin n'est pas un long fleuve tranquille!

Il y a des matins où Compagnon et moi menons une vraie bataille. Bataille contre le temps, bataille contre les enfants. Ces monstres (à l’exclusion de Joyeux!) se transforment en nos pires ennemis, prêts à tout pour nous mener la vie dure, pour voir notre mission échouer.

Quelques unes de leurs tactiques : jeter un rouleau de papier de toilette du haut de son lit double, refuser catégoriquement de mette son pantalon sous prétexte qu’il est soudainement devenu trop serré, faire savoir haut et fort qu’on n’aime plus la confiture, se jeter par terre tout en tapant des pieds et en hurlant que l’on veut retourner se coucher, essayer de nous convaincre que l’on ne sait plus où sont rangés les petites culottes et la liste continue.

Mais, Grincheux (7ans) et Proffe (4ans) sous-estiment la force de leurs parents. Au fil du temps, nous avons développé maintes stratégies qui nous permettent de mater ces ennemis du petit matin qu’ils sont devenus.

Sur le seuil de la porte, alors que je jetais un dernier coup d’œil à la maison avant de barrer la porte, j’ai pu constater qu’une bataille avait bien eu lieu. Elle avait laissé des traces ici et là dans la cuisine, dans le salon et le vestibule. Une mitaine seule sur le plancher, de la vaisselle éparpillée sur le comptoir et la table à manger, des crayons et du papier par terre, des petits animaux Fisher Price qui minaient le corridor.

M’enfin, une fois attachés dans l’auto, nous pouvions dire : mission accomplie!

02 novembre, 2007

Je suis triste...




Je suis triste car quelque chose qui m’était précieux comme la prunelle de mes yeux semble avoir disparu. Cela fait quelque jour que je le cherche, mais en vain. À maintes reprises, je suis revenue là où j’avais l’habitude de le trouver.

Elle était pour moi divine. En sa présence je me sentais transportée à un autre niveau. Qu’elle est cette chose? L’odeur de Joyeux (22mois).

Quelle mère ne s’est pas enivrée de l’odeur de son petit. Qu’il est bon de mettre notre nez au creux de son cou, d’y sentir la chaleur et cette odeur distincte qu’ont les petits, notre petit. J’ai parfois demandé à Compagnon s’il était capable de sentir cette odeur particulière, par exemple, lorsqu’il entrait dans la chambre de Joyeux. Pas vraiment, me disait-il.

Cette aptitude pour la mère de percevoir l’odeur particulière à son enfant remonte sûrement à la nuit des temps. Dans mon cas, elle me permet aussi de détecter un début de petite maladie comme le rhume.

Elle me manquera beaucoup.

01 novembre, 2007

La vérité sort de la bouche de l'école!


Hier soir, avant de débuter notre chasse aux bonbons, j'ai voulu avoir une petite discussion avec Grincheux (7 ans) afin de revoir les consignes habituelles de sécurité de l'halloween ... question de faire ma job de parent!

Maman: Tu sais mon grand, si tu trouves un bonbon dans un emballage qui est ouvert....


Grincheux, me coupant la parole: Oui maman, je sais. Ils nous ont tout expliqué cela à l'école. Si un bonbon n'est pas bien enveloppé, il ne faut pas le manger car il pourrait être plein de microbes.


Maman: Bon, c'est parfait! Comme c'est génial l'école! Grâce à elle, je viens de m'épargner un long et ennuyeux sermon sur les dangers (!) de l'halloween.


Grincheux, poursuivant: Même si ton papa ou ta maman te disent que tu peux le manger quand même, il ne faut pas le manger.


Hum... à bien y penser, pas si géniale que ça!

La vérité sort de la bouche des enfants

Sortie directement de la bouche de Proffe: Il faut fermer sa bouche avant de penser.

30 octobre, 2007

Attention aux Tic Tac!

Quand on pense à bonbon et enfant on y voit immédiatement la possibilité d’un étouffement. Toutefois, Proffe (4 ans) et Grincheux (7 ans) ont su renouveler la formule. D’abord, je dois vous mentionner que Grincheux adore se promener avec une boîte de Tic Tac. Cela semble lui conférer un statut très cool auprès de ses amis ou du moins… dans son monde. Comme ils sont interdits dans l’école, il garde sa petite boîte cachée au fond de sa poche jusqu'à ce que la cloche sonne. Une fois dans la cour de récréation, il sort sa précieuse petite boîte!

Hier soir, attabler pour le souper.

Grincheux : Maman, est-ce que je peux mettre un Tic Tac à côté de mon assiette pour après le souper?

Maman : D’accord (comme je suis gentille), mais tu ne le mets pas dans ta bouche! (comme je suis perspicace).

Grincheux : Je vais juste le mettre dans le coin de ma joue et le laisser fondre.

Proffe : Le laisser fondre? Moi, quand j’en mange, je l’avale. On peut le laisser fondre?

Maman, les yeux quasi sortis de leurs orbites : Ma chouette, c’est comme un suçon, tu dois le laisser fondre et non l’avaler.

À ce point, j’ai soudainement compris la cause de la douleur à la poitrine dont se plaignait Proffe hier après-midi. Elle disait avoir mal tout juste à côté du cœur. Comme Proffe a eu une chirurgie cardiaque à sa naissance, toute allusion à un malaise au niveau de la poitrine nous inquiète. Ouf me voilà rassuré! Voilà, les Tic Tac avalés lui avaient causé un brûlement d’estomac!

Et l’histoire ne s’arrête pas là. Grincheux a tellement jouer ave son tic tac pendant son repas, qu’a la fin il avait les yeux qui lui brûlaient. J’ai eu beau lui expliquer que la cause de cette sensation de échauffement dans les yeux était du au menthol ou autre produit contenu dans son Tic Tac. Mais rien à faire, jamais Grincheux n’a voulu accepter ce fait!

29 octobre, 2007

Un chausson avec ça?

Petite conversation entre Proffe et Grincheux.

Proffe, remplie de fierté: Moi, quand je serai grande, je serai une grande cuisinière!

Grincheux d'un ton interrogateur: Ha oui? Et est-ce que ce sera gratuit?

Proffe, surprise par cette question: Gratuit? Je ne le sais pas. Mais qu'est-ce que ça veux dire gratuit?

Grincheux : Ben là, tu sais? Gratuit. Gratuit c'est quand c'est gratuit. T'sé lorsque tu vas au restaurant où il y a des pogos et des frittes frisées? Ben la madame elle demande toujours à Grand-papa si c'est pour ici ou pour emporter. Et si tu dis pour emporter, c'est gratuit!

Proffe d'un ton catégorique: Non, moi mon restaurant, ce ne sera pas gratuit.

Et vlan!

Cachez ce week-end que je ne saurais voir!

Voici un début de liste, non exhaustif, de tous ceux et celles qui ont un pouvoir de décision sur le déroulement de MON week-end.

1. La salle de bain qui s’ennuie des jours un peu trop lointains où elle brillait et sentait l’air bon.

2. Tous ces vêtements qui attendent désespérément d’être pliés et rangés afin de pouvoir recommencer leur éternel cycle : laveuse, sécheuse, tiroir, grand air.

3. L’épicerie. Pourquoi oblige-t-on les parents à faire l’épicerie? Pourquoi ne pourrions-nous pas, le samedi matin, simplement déposer nos enfants à l’épicerie? Ainsi, munis de la liste d’achats et en compagnie d’autres enfants, ils pourraient s’affairer à faire les provisions hebdomadaires familiales. Le tout pourrait être agréablement encadré par des animateurs déguisés en légumes ou en fruits et en jambon pourquoi pas!!! Non mais, regardez bien la prochaine fois que vous serez à l’épicerie. Qui semble avoir le plus de plaisir à y être : les enfants ou les parents?

4. Les repas à préparer pour la semaine. Oui je sais que nous pourrions toujours nous rabattre sur le Kraft Diner ou les Hot dogs un soir semaine. Et c’est exactement ce que Compagnon et moi avons décidé de faire à dorénavant. Ainsi nous faisons deux pierres d’un coup. Les enfants ne réclament pas des Hot dogs et des macaronis à tous les soirs et nous, nous pouvons souffler un peu.

Toutes ces tâches qui s’imposent font en sorte que je me sente comme si le week-end se n’était que pour les autres. Malheureusement, quand je me sens comme cela et que les enfants me réclament, je n’arrive pas à trouver l’enthousiasme nécessaire pour participer à leurs jeux. Dans ces moments, je n’ai surtout pas envie de jouer à la garderie avec Proffe qui s’amuse à me mettre en punition à répétition ni à Ballon King avec Grincheux, surtout qu’il triche toujours.

N’avons-nous pas, nous aussi, le droit de dire, là je n’ai pas envie d’être productive, responsable et organisée. Bien sûr me dites-vous. Mais alors qui devra rattraper le temps perdu et mettre le double d’efforts pour effectuer le travail laissé pour compte?

25 octobre, 2007

Bla bla bla....

Proffe 4 ans, n’a pas arrêté de parler, même pour une seule petite seconde depuis qu’elle a 1 ½ an. C’est plus fort qu’elle. Elle parle partout et tout le temps. Je la soupçonne même d’ouvrir la bouche avant ses yeux le matin. Je suis convaincue qu’à son réveil, son cerveau active sa parole avant même sa vue.

L’aller retour au cours de musique le samedi matin en est rendu pénible. Pendant tout le trajet elle palabre. L’ignorer vous dites? IMPOSSIBLE! Car Proffe ne fait pas que monologuer. Elle pose des questions, et des sous-questions. Elle vérifie et contre vérifie des faits. Dernièrement, elle a même découvert un nouveau stratagème qui lui permet de parler encore plus. Le mensonge!

Compagnon et moi avons désespérément cherché le bouton OFF sur cette enfant mais il n’y en a pas. Je vous le jure. Nous l’avons même privé de soleil croyant qu’elle fonctionnait à l’énergie solaire! Non, elle carbure à je ne sais quoi.

Tout cela pour dire que cette enfant est en train de nous brûler! Ce bruit de fond constant que sont ses paroles commence à nous agacer grandement!!! Au secours! Des conseils?

En terminant, voyez par vous-même la détermination de Proffe.

Maman et Proffe en auto, en route pour les cours de musique :

Maman : tu sais, ma chouette, tu peux te reposer en auto. Tu peux regarder dehors, réfléchir…. Tu peux même fermer tes yeux et te reposer un peu.

Proffe : Non non maman, je ne veux pas fermer mes yeux. Tu sais si je m’endors, je ne pourrai plus parler.

Maman : Bip bip bip!!!

Connaissez-vous le concept du Designated Parent?

Compagnon et moi avons élaboré un concept que j’aimerais partager avec vous, chers parents et futurs parents. Nous l’avons baptisé : The Designated Parent. Ce concept, vous l’aurez deviné, est largement inspiré du concept Designated Driver.

Son fonctionnement? Rien de plus simple! Lorsque les enfants vous poussent à bout et qu’ils font sortir ce qu’il y a de moins beau et vertueux en vous, que faire? Choisissez qui d’entre vous ou votre compagnon sera le Designated Parent. Ze Designated Parent est celui qui prendra la relève, celui qui viendra gérer la crise et qui permettra à l’autre de respirer un peu.

Pour l’avoir testé à plusieurs reprises et dans diverses situations, croyez-moi, le Designated Parent vous rendra la vie familiale plus …. Hum plus…. Harmonieuse? Non. Plus simple? Non plus! Plus quoi au juste? Disons que l’orage passera un peu plus vite!

24 octobre, 2007

Un point pour l'école publique

Au musée, je rencontre régulièrement des enseignants accompagnés de leurs élèves. Et au fil des ans, j’en suis venue à quelques conclusions. Vous, parents, qui vous inquiétez parce que vos enfants fréquentent une école publique et non privée, je vous dit : rassurez-vous, le jardin n’est pas nécessairement plus beau de l’autre côté.

Mes propos qui suivent sont le fruit de mes observations et ne sont aucunement une généralisation!

J’ai souvent remarqué que, les groupes scolaires provenant d’écoles privées sont plus turbulents et moins respectueux entre eux que ceux qui nous viennent d’écoles publiques. Il n’est pas rare d’entendre les élèves se moquer méchamment d’un de leurs collègues. Il n’est pas rare non plus de les entendre se moquer de vous lorsque vous avez placé l’accent tonique au mauvais endroit dans un mot anglais. Ils ne se gênent pas non plus pour vous corriger, à voix haute, pendant votre allocution, avec un petit sourire sur le bout des lèvres.

Mais le plus navrant c’est de voir comment ces enseignants traitent parfois leurs élèves. Ils leur parlent forts, pour ne pas dire leur crient dans les oreilles, sont bêtes dans leurs propos et par le fait même, manquent de respect à l’égard de leurs élèves.

De plus, ces enseignants nous mentionnent régulièrement que leur classe est remplie de petits génies et que si nous pouvions leur rendre la tâche un peu plus complexe ce serait fort apprécié. … Question de s’assurer que les élèves en aient pour leur argent. Dans les faits, ces élèves réussissent rarement les activités plus vite, avec plus de facilité ou de succès que les groupes d’écoles publiques.

Toutes ces rencontres me réconfortent dans le fait que mes enfants fréquentent la petite école de quartier. Chaque jour, j’y suis témoin d’actes empreint de respect. Par exemple, un élève, même chargé de son sac d’école et de sa boîte à goûter, qui tient la porte pour les autres élèves qui entrent. La directrice connaît les élèves par leurs prénoms et n’hésitent pas à les saluer. À chaque grande fête, on organise une collecte de denrées pour les gens du quartier.

Tout cela me fait dire que ce n’est pas avec de l’argent que l’on transmet à nos enfants des valeurs tels l’altruisme et le respect. C’est plutôt par l’exemple.

22 octobre, 2007

Grincheux, des pets et des super héros

Grincheux, comme tous les petits garçons de son âge, trippe vraiment sur les super héros.

D’ailleurs, à la maison, notre collection de figurines de super héros est aussi variée que la morphologie de ces dits héros.

Et à bien y penser, il y a tout dans un super héros pour impressionner quelqu’un; des supers pouvoirs jusqu’aux super collants moulants!

Vous pensez bien connaître le monde des supers héros? Et bien, en voilà un nouveau à ajouter à votre liste. Attention, celui-ci est encore tout chaud, fraîchement sortie de l’imaginaire (hum… je me questionne sur le mot imaginaire… Spiderman n’a-t-il pas vraiment existé, n’en ont-ils pas fait un film, une bande dessinée, un costume d’halloween!!!) de Grincheux.

Voici donc les explications de Grincheux sur ce nouveau super héros.

Grincheux à la sortie de l’école : Maman, est-ce que tu connais le super héros qui peut construire une bulle transparente autour de lui?

Maman : Hum, non, je ne le connais pas, celui-là. Et qu’est-ce qu’il fait avec cette bulle? Il vit toujours dedans?

Grincheux, avec tout le sérieux du monde : Ben non, juste quand il sent qu’il va péter! Là, vite, il entre dans une bulle transparente.

Maman : ??? Et pourquoi va-t-il dans cette bulle?

Grincheux : Pour que personne ne puisse entendre son pet. Regarde-moi, as-tu entendu mon pet?

Maman, tout en essayant de garder son sérieux : Ha non, je n’ai pas entendu ton pet! Ça fonctionne bien ton truc!

Grincheux, d’un ton victorieux : Ouais, ça ne laisse pas passer les bruits.C’est magique, les bruits de pets restent dans la bulle!

Maman : Et l’odeur, est-ce qu’elle reste à l’intérieur aussi?

Grincheux : Ben oui maman, c’est une bulle de super héros!

19 octobre, 2007

À chacun sa phobie!

Toutes personnes dites normales à une phobie de quelque sorte. La mienne? Les araignées. Oui je sais, ce n’est pas très original comme phobie. D’ailleurs une de mes collègues à une phobie que je qualifierais de particulière : elle a peur des champignons! M’enfin! Revenons aux araignées. Je les hais toutes. Les petites comme les grosses, les velues comme les charnues.

Jusqu’à maintenant seul mon entourage proche était au courant de cette phobie, c.-a.-d. Proffe, Grincheux, Compagnon et bien sûr Meilleure amie. Mais depuis ce matin, ce cercle s’est largement élargi. Je suis tranquille, au boulot, et tout d’un coup, la voilà qui descend près de mon épaule. Le cri qui est sorti de ma bouche a sûrement divertit mes collègues autant que la petite danse de stepettes qui a suivi.

Rapidement, trois collègues sont venus me porter rescousse. Il y avait petit patron, grand patron et Celle qui ne tolère pas de voir même l’ombre d’une cuillère sale dans le lavabo de la cuisine commune. De toute évidence, aucun d’entre eux ne fréquentent quelqu’un qui a une phobie des araignées. Jugez-en par vous-même.

Petit patron, du bout de ses pieds essayait d’attraper, heu… plutôt d’effleurer avec un bout de papier insignifiant l’araignée maintenant retournée au plafond. Tous ceux qui ont déjà tenté d’éliminer une araignée savent très bien qu’il faut une tactique beaucoup plus drastique pour y arriver.

Pendant ce temps, Grand patron y allait de ses arguments très objectifs. You know, spiders are very beneficial. I never kill a spider since it eats tones of insects.

SO WHAT????? Je le répète, tous ceux qui ont ou qui fréquente une arachnophobe savent très bien que tous discours vantant les mérites des araignées sont strictement inutiles.

Comme prévu, l’araignée tombe du plafond et est totalement introuvable. Totalement? Disons quelque part sur ou sous ma station de travail.

Petit patron y va d’un commentaire qui se voulait sûrement rassurant : ne t’en fais pas, elle va sortir de sa cachette bientôt. Tu vas pouvoir la retrouver. QUOI???? Non mais, est-ce que je peux prendre la journée de congé?

Finalement ce fut Celle qui ne tolère pas de voir même l’ombre d’une cuillère sale dans le lavabo de la cuisine commune qui me sauva. Car, chose que j’ignorais, Celle qui ne tolère pas de voir même l’ombre d’une cuillère sale dans le lavabo de la cuisine commune a déjà souffert d’arachnophobie alors qu’elle était jeune. Elle a attrapé l’araignée et elle l’a doucement, mais efficacement, éloignée de mon bureau. Un gros merci!

Dites, au fait, comment s’est –elle débarrassée de ce sa phobie des araignées?.... Je crois que je préfère ne pas le savoir.

p.s. Inutile de vous dire que le camping sauvage et moi ne faisons pas bon ménage!

17 octobre, 2007

La course folle du matin

Il m’arrive, périodiquement, de me sentir lasse. Une fatigue qui semble vouloir m’avaler. Serait-ce du, en partie, au rythme effréné caractéristique de nos matins? L’heure de pointe à la maison commence à 5h15 et se poursuit jusqu'à ce que tous les enfants soient attachés dans leurs sièges d’auto, soit vers 7h00.

Le nombre de tâches que Compagnon et moi exécutons au cours de ces deux heures est incroyable : marcher un chien, se doucher, habiller et nourrir trois enfants, préparer quelques lunchs. À cela il faut ajouter certaines variables, qui viennent gruger les précieuses minutes à notre disposition : Non, tu ne peux pas mettre tes sandales ce matin, il fait trop froid. Oui je sais, hier il faisait assez chaud pour les mettre. Pourrais-tu éteindre la télé et venir t’habiller? Pourrais-tu te lever? Que veux-tu pour déjeuner? Laisse ton frère tranquille. Laisse ta sœur tranquille. Laisse le chien tranquille. Laisse le chat tranquille.

Il m’arrive parfois d’avoir envie de dire Laissez-MOI tranquille!

Dans cette course folle, on essaie aussi de régler un million de détails essentiels au bon déroulement de la journée : Qui vas chercher les petits chez grand-maman? Qui va chercher le grand à l’école? Que mange t-on ce soir? Qui va chercher les légumes du fermier? Dit au juste, travailles-tu aujourd’hui? Il me semble que c’est ta journée de congé!

Avec tout ce brouhaha, il arrive aussi qu’une petite voix dans ma tête essaie, sans succès, de me dire quelque chose. Un exemple? Ce matin en route pour le travail, alors que le calme revenait petit à petit, j’ai enfin pu entendre cette petite voix. Et que me disait-elle? N’oublie pas de mettre une serviette hygiénique. ARGHHHH!

15 octobre, 2007

Grincheux et Proffe discutent ...

Grincheux et Proffe se penchent sur la possible venue d’un quatrième enfant.

Grincheux : tu as vu papa et maman? Ils préparent un lit de grand pour Joyeux. Tu sais ce que ça veut dire ça hen? Il y a un autre bébé qui s’en vient!(Il semblerait que Grincheux ne se soit toujours pas remis du fait qu’il y a 5 ans, on lui a enlevé sa bassinette pour la donner à un autre bébé!)

Proffe : Un autre bébé? C’est mieux d’être une fille! (Proffe se sentirait-elle en minorité?)

Grincheux : Ouais, dans la famille on est déjà 5 garçons et puis juste deux filles!(Grincheux compte le chien et le chat comme des personnes à part entières et dont le sexe compte pour beaucoup dans la balance. Qu’est-ce qu’on ne sortirait pas comme argument pour être en position de supériorité!)

Proffe : Ha ben, un autre bébé, c’est correcte, il reste une place dans la van de papa.

Grincheux : Ha non, ça ne marche pas! Cette place-là c’est pour grand-papa, c’est pour nos amis. Là, si on a un autre bébé, il y n’y aura que notre famille dans l’auto. On ne pourra plus faire des sorties avec de la visite. Pis ça, c’est plate.

Cette discussion, que j'ai surprise entre mes enfants, me permet de réaliser à quel point la vraie nature d'un enfant se reflète dans le moindre de ses propos. J'aurais voulu leur écrire un texte sur ce sujet que je n'aurais pu faire mieux!

13 octobre, 2007

Sorry, I don't speak English

Cette semaine, j'ai accompagné des enseignants québécois de sciences et technologies lors d'une visite des collections de notre musée. Je fus surprise de constater qu'il y a encore beaucoup d'adultes dans notre belle province qui ne comprennent pas l'anglais. Ça m'a fait tout drôle! Tout au long de la visite, j'ai donc traduit ce que racontaient les chefs de collections en français. Je ne sais si c'est parce que j'habite près d'Ottawa et qu'ici, nous sommes tous bilingues que cela m'a semblé si bizarre.

Comment est-ce que ces adultes, enseignants, fonctionnent-ils en ne parlant qu'une seule langue. N'ont-ils pas eu à lire des textes en anglais lors de leur formation? Ne regardent-ils pas parfois des films et n'écoutent-ils pas de la musique en anglais? Comment font-ils pour échanger leurs idées avec d'autres, mise à part ceux qui les entourent?

08 octobre, 2007

Difficile décision à prendre

Parfois, la vie a de drôles de façons de nous surprendre. Il y a de ces évènements qui nous forcent à remettre en question quelque chose que l'on croyait réglé. Que devons-nous faire alors? Réévaluer le tout, revenir sur notre décision ou bien changer d'idée? Je sais, tout ça est très flou. Voici donc les détails!

Compagnon et moi avons, je dis bien avons et non avions, pris la décision d'avoir un quatrième enfant. Oui je sais, un quatrième, ça fait beaucoup. Nous nous étions attelés à la tâche depuis quelque temps. Compagnon l'avait même annoncé à ses collègues.

Puis, vendredi, lors d'un lunch au resto avec des anciens collègues de travail, on m'offre un poste ailleurs. Le type d'emploi qui me permettrait d'acquérir de nouvelles compétences tout en mettant à profit celles que je possède déjà. Vous voyez, j'aime beaucoup mon travail mais je sens qu'après sept temps j'ai un peu, beaucoup fait le tour du jardin. J'ai envie de relever d'autres défis, de me dépasser un peu quoi. Mais j'ai aussi envie d'un autre enfant. De le porter, de le mettre au monde, de l'offrir à ses frères et soeur. Compagnon et moi sommes fiers d'avoir une famille nombreuse!

Que faire? Si je reste dans mon emploi actuel, je peux me permettre un autre congé de maternité. Au contraire, si j'accepte ce nouvel emploi, je ne peux devenir enceinte avant un bon bout de temps...

06 octobre, 2007

Ne s'appelle pas Grincheux qui le veut!

Grincheux a un nom qui lui va à merveille! Jugez-en par vous même.

Première scène: vendredi soir, tout juste avant l'heure du dodo.

- Allez mon grand, pourrais-tu fermer l'ordi, c'est l'heure du dodo.

- Ha non, je n'ai même pas eu le temps de jouer à mon jeu. C'est toujours l'heure du dodo ici.

-Hum.... cela fait une demi-heure que ta soeur et toi jouez à l'ordi. Tu continueras demain, c'est le week-end qui commence. Tu auras tout le temps pour jouer à ce que tu veux.

- Ben non MAMAN. Je suis occupé demain.

- Ha oui? et moi de chercher ce qui a de prévu à l'horaire demain. À part les cours de piano je ne vois pas.

- Ben MOI, j'ai du ménage à faire.

Et moi de m'esclaffer. Et Grincheux de s'offusquer!

- Du ménage, toi? Du ménage de quoi?

- Ben maman, ma commode, t'as pas vu, c'est le vrai bordel, il y a des choses qui traînent partout dessus.

Voilà, ça c'est du Grincheux à son meilleur. Ha oui, vous ne le saviez pas, Grincheux est aussi un vrai "pack rat".

Deuxième scène: samedi matin.

Compagnon et moi aux enfants: Qui veux aller au cinéma cet après-midi voir Ratatouille?

Proffe: OUIIIIIIIIIIIIIII!!!!!! Proffe ne rate jamais l'occasion de faire quelque chose!

Grincheux: Ha non, pas au cinéma. Pas Ratatouille.

Compagnon: Pourquoi, tu ne veux pas aller au cinéma voir Ratatouille?

Proffe: OUIIIIIIIIIIIIII! Moi, je veux aller au cinéma. OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII!

Grincheux: Parce que.... Ratatouille, c'est une souris tellement stupide.

Compagnon et moi: ?

Proffe: OUIIIIIIIIIIIII, Ratatouille. Moi je veux aller voir Ratatouille!

Compagnon étouffant un rire: He... Grincheux, Ratatouille, tu vois, c'est un Rat, pas une souris, tu vois?

Grincheux: Ben c'est un rat stupide quand même.

Sur cet argument de taille, Grincheux est parti vers sa chambre afin d'aller bouder un peu et surtout pour se refaire des forces. Il se doit de trouver de meilleurs arguments afin de nous convaincre de rester à la maison.

Ha oui. Grincheux est un peu casanier aussi!

04 octobre, 2007

Fermez les rideaux!

Il y a de ces des petites scènes de vie où l’on ne souhaiterait pas être vue par les voisins! Ça y’est, vous aussi vous en avez quelques-unes en tête!

Prenons en exemple hier soir. Grincheux, 7 ans, dont les couleurs préférées sont le rose et le multicolore (!), a voulu se déguiser avec mes vêtements. Il a donc choisi une grande robe chic noire assortie de souliers à talons également noirs. Juste à côté, Proffe 4ans, portait fièrement le pyjama Super Man de Grincheux. Comme si cela n’était pas assez weird, Compagnon, qui a déjà voyagé en Afrique, décida de porter son long boubou blanc orné de bordure dorée.

Puis Grincheux eut une idée géniale! Et si on faisait un spectacle, et si on dansait? Allez dites oui! Et c’est alors, qu’ainsi accoutrées, qu’ils se mirent tous à danser et chanter au beau milieu de la chambre à coucher.

03 octobre, 2007

Run Lola Run

Inspirez de votre quotidien, conjuguez le verbe courir.

Je cours le matin pour avoir des enfants minimalement propres, suffisamment habillé et nourris.

Tu cours pour ne pas manquer l’autobus.

Il court pour ne pas se faire changer de couches.

Nous courrons après le repas car il faut ranger la cuisine afin de faire de la place pour les devoirs et leçons.

Vous courrez sûrement vous aussi.

Ils courent partout dans la maison, surtout l’heure du repas, du bain ou du dodo venue.

01 octobre, 2007

Le dernier sera le premier

Il y a un avantage certain à être le cadet de sa famille. Prenez par exemple Joyeux, 1/1 2 ans. Depuis plusieurs mois déjà, Joyeux observe Grincheux 7 ans et Proffe 4 ans.

Tiens, je peux me brosser les dents (la dent!) seul, tiens, je peux descendre les escaliers seul, tiens, je peux monter sur la glissade la plus haute au parc.

De par ses observations quotidiennes, Joyeux acquiert une riche expérience qui lui permet de prendre de l'avance sur son développement social, affectif et moteur et ce parfois à ses risques et périls.

Mais la meilleure s'est produite hier!

À tous les parents qui lirez ce billet je vous demande: vous souvenez-vous du jour où vous et votre conjoint avez décidé que bambin était dorénavant assez grand pour aller en punition? Et bien voilà! C'est exactement ce que nous nous disions au sujet de Joyeux hier. Nous nous attendions évidemment à une mare de larmes une fois assis sur la chaise de punition. Et non, Joyeux n'est pas dupe, il en a vu d'autre! Joyeux a souvent vu Grincheux et Proffe devoir s'asseoir en retrait sur la chaise de punition. Il a déjà compris que cela n'est pas catastrophique en soi, que ce n'est qu'un petit mauvais moment a passer!

Après deux minutes passées sur la chaise de punition, Joyeux s'est amusé toute la journée à se mettre en punition. Il fallait le voir tirer la chaise d'un bout à l'autre de la cuisine afin de rejoindre ''le coin punition'' improvisé un peu plus tôt. Haut comme quatre pommes, il tirait de toutes ses forces sa chaises tout en disant ution ution....

je crois que Compagnon et moi devrons revoir notre manuel d'utilisation pour ce dernier!

30 septembre, 2007

Le début

Voilà, c'est fait! Depuis quelque semaines je songe à la chose... To blog or not to blog? Et bien pourquoi pas? Allons-y! Après tout, ma vie regorge de gens intéressants et passionnants, qui je le sais, se trouveront très flattés que je les mettent en scène, comme cela, au gré des jours. Au fait, est-ce vraiment une bonne chose... et s'ils se reconnaisent? Allons, ayons la foi et tout ira bien!



Je vous invite donc à faire connaissance avec ceux et celles qui agrémentent mon quotidien. Il y a Compagnon, mon amoureux depuis une dizaine d'années. Compagnon est passionné, comme bien des compagnons, par tout ce qui a des circuits électroniques, des mémoires qui se comptent en giga octets, des touches et une souris. C'est surtout le soir venu que je fréquente Compagnon. Quoiqu'ils nous ai déjà arrivé de nous croiser dans la cuisine un matin ou deux.

Il y a les trois rejetons qui pour les besoins de la cause porteront les surnoms suivants: Grincheux 7 ans, prof qui sera féminisé, donc Proffe 4ans et Joyeux 1 1/2 ans. Dans le monde fantastique des nains, on dit que ce sont les trois plus formidables!

Et que ferais-je sans Meilleure amie? Elle est la seule et unique pour qui tous les efforts à mettre pour entretenir une vraie amitié en vaille la peine. Meilleure amie a une charmante fille nommée Adolescente.

Enfin, il y a aussi les collègues, qu'il ne faut surtout pas oublier. Au boulot, autour de moi, voisins de cubicules, il y a Le grand, l'Ambitieuse et Petit superviseur

Que le plaisir commence!