24 octobre, 2007

Un point pour l'école publique

Au musée, je rencontre régulièrement des enseignants accompagnés de leurs élèves. Et au fil des ans, j’en suis venue à quelques conclusions. Vous, parents, qui vous inquiétez parce que vos enfants fréquentent une école publique et non privée, je vous dit : rassurez-vous, le jardin n’est pas nécessairement plus beau de l’autre côté.

Mes propos qui suivent sont le fruit de mes observations et ne sont aucunement une généralisation!

J’ai souvent remarqué que, les groupes scolaires provenant d’écoles privées sont plus turbulents et moins respectueux entre eux que ceux qui nous viennent d’écoles publiques. Il n’est pas rare d’entendre les élèves se moquer méchamment d’un de leurs collègues. Il n’est pas rare non plus de les entendre se moquer de vous lorsque vous avez placé l’accent tonique au mauvais endroit dans un mot anglais. Ils ne se gênent pas non plus pour vous corriger, à voix haute, pendant votre allocution, avec un petit sourire sur le bout des lèvres.

Mais le plus navrant c’est de voir comment ces enseignants traitent parfois leurs élèves. Ils leur parlent forts, pour ne pas dire leur crient dans les oreilles, sont bêtes dans leurs propos et par le fait même, manquent de respect à l’égard de leurs élèves.

De plus, ces enseignants nous mentionnent régulièrement que leur classe est remplie de petits génies et que si nous pouvions leur rendre la tâche un peu plus complexe ce serait fort apprécié. … Question de s’assurer que les élèves en aient pour leur argent. Dans les faits, ces élèves réussissent rarement les activités plus vite, avec plus de facilité ou de succès que les groupes d’écoles publiques.

Toutes ces rencontres me réconfortent dans le fait que mes enfants fréquentent la petite école de quartier. Chaque jour, j’y suis témoin d’actes empreint de respect. Par exemple, un élève, même chargé de son sac d’école et de sa boîte à goûter, qui tient la porte pour les autres élèves qui entrent. La directrice connaît les élèves par leurs prénoms et n’hésitent pas à les saluer. À chaque grande fête, on organise une collecte de denrées pour les gens du quartier.

Tout cela me fait dire que ce n’est pas avec de l’argent que l’on transmet à nos enfants des valeurs tels l’altruisme et le respect. C’est plutôt par l’exemple.

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