29 novembre, 2007

Des bottes et des mitaines trop petites - fin

Hier soir, Proffe et moi avons réglé ce problème de bottes et mitaines trop petites. Après le souper, nous nous sommes sauvées au magasin, laissant derrière un Joyeux en pleurs, Grincheux et ses leçons, la cuisine encombrée et bien sûr Compagnon!

Dans la voiture, Proffe n’a pas manqué de me rappeler qu’il était plus que temps de changer ses mitaines car me dit-elle : tu es chanceuse maman que mes doigts ne soient pas tombés! Mes mitaines sont tellement serrées que ça aurait pu me couper les doigts.

Je soupçonne cet enfant de trouver plaisir à me faire sentir coupable. Parfois c’est drôle mais à la longue cela me rend triste car ses commentaires ont pour conséquence de me garder à une certaine distance d’elle. Cette distance entre nous, elle la maintient aussi par ses gestes. Par exemple, lorsque je m’approche pour lui faire un bisou ou un câlin, elle s’éloigne ou se tourne la tête.

Retournons au magasin. Voyez comment cette histoire se termine.

En file, à la caisse :

Proffe : Mat leche, por favor! Mat leche, por favor! Mat leche, por favor!

Maman, en admiration : Wow, c’est à la garderie que tu as appris à demander du lait en espagnol?

Proffe, fier comme un coq! : Oui, c’est Éducatrice qui nous l’a appris. Mat leche,por favor! Mat leche,por favor! Mat leche,por favor!

Maman : Tu sais chouette, on dit mas leche et non mat leche.

Proffe : Non, maman. Éducatrice nous a dit mat leche.

Maman, souriant : Tu as peut-être mal compris, car on dit mas leche.

Proffe, s’impatientant et montant le ton : Maman, si tu dis encore une fois mas au lieu de mat tu n’auras plus le droit de me faire de bisous.

Je n’ai pas répété mas. …. Et je n’ai pas eu le droit de faire des bisous au dodo. Cela fait mal au cœur d’une mère.

27 novembre, 2007

Je compte les jours...

Je compte les jours. Les jours qui nous séparent de Noël? Non. Les jours avant mon départ du musée. Je quitterai le musée pour une période de 15 mois. Quinze mois où j’irai travailler au sein d’une autre organisation question de changer d’air un peu. J’ai la chance de travailler pour un employeur qui permet ce genre de séjour dans une autre institution. Alors mieux vaut en profiter! De plus, à mon retour, je pourrai réintégrer mes fonctions au musée. Le meilleur des mondes quoi!

Ce départ qui approche me permet de réaliser les choses que j’apprécie particulièrement dans mon travail et celles qui me manqueront. Parmi tout ce qui meuble mon quotidien au travail, il y en a une qui a à mes yeux à une valeur inestimable. C’est Meilleure Amie.

Depuis sept ans, nous nous voyons au moins 5 jours semaine. Nous covoiturons quasi tous les jours ensemble. Nos fous rires dans le corridor, nos échanges de courriels les vendredis après midis, nos sandwichs chez Gelato, nos cafés chez Second Cups, nos regards complices lors du passage d’un collègue dont on prend plaisir à se moquer….

En fait, ce n’est pas que mon milieu de travail qui va changer mais mes repères personnels aussi. À qui vais-je envoyer un courriel lorsque je serai en détresse? À qui vais-je raconter mes interminables états d’âmes? Comment ferais-je pour suivre l’épanouissement de la fille de Meilleure Amie, maintenant adolescente? Comment ferais-je pour savoir comment va Meilleure Amie, ses tracas et ses joies?


Avant elle, je n’avais pas de meilleure amie! Elle est la seule qui vaut tout les efforts qu’il faut mettre pour entretenir une amitié convenablement. Elle me manquera. Une chance qu’elle habite à 5 minutes de chez moi!

26 novembre, 2007

Bottes trop petites, mitaines trop petites!

Saviez-vous que des mains et des pieds peuvent grandir au cours de la nuit?

Grandir à un point tel que les bottes et les mitaines ne font plus. Oui oui, demandez à Proffe! Elle en a fait l’expérience la nuit dernière. Elle le jure, elle ne ment pas. Où serait-ce les bottes et les mitaines qui ont rétrécies? M’enfin, toujours est-il, que subitement ce matin, les pieds ne faisaient plus dans les bottes et les pouces étaient bien à l’étroit dans les mitaines!

En fait, je la soupçonne de vouloir porter les bottes de son grand frère et les gants de Compagnon.

Comment gérer tout cela alors que l’on est déjà en retard de 15 minutes? La méthode douce, la méthode compréhensive, la psychologie renversée? Non, ce matin j’ai plutôt opté pour la main de fer afin de vérifier la vérité de ses propos!!!!

Maman : Tu porteras tes bottes et tu porteras tes mitaines.

Proffe : Mais maman, j’ai mal aux pieds.

Maman : Je n’ai pas le temps de chercher autre chose ce matin, je suis déjà en retard.

En route vers la garderie, Proffe fut bien silencieuse. J’ai alors cru, qu’en effet, ses bottes lui allaient encore et que tout ce cirque n’avait eu pour but que de me faire râler. Hé bien, cela était sous-estimer Proffe.

Arrivée à la garderie, elle s’empressa de dire à son éducatrice :

Mes bottes et mes mitaines me font vraiment mal. Mais je vais quand même les porter parce que ma mère ne veut pas que je les change.

Et Vlan! Je crois que ce soir, je devrai aller magasiner pour des bottes et des mitaines… à moins que je n’envoie Compagnon!

23 novembre, 2007

Une amoureuse pour le travail

Hier matin, alors que je tentais de faire mon chemin malgré la tempête de neige qui nous tombait sur la tête, les enfants assis sur la banquette arrière conversaient:

Proffe: Regardez, c'est l'auto de papa qui passe à côté de nous.

Maman: Mais non, c'est une auto comme celle de papa, mais ce n'est pas papa. Papa est parti au travail.

Grincheux: Ben non, ça se peut que ce soit papa. Il est peut-être allé chercher son autre amoureuse.

Proffe: Ben non, l'amoureuse de papa, c'est maman.

Grincheux: Je sais, mais papa il a une autre amoureuse pour le travail.

Maman: je suis désolée mes chéris. Même si papa voulait une autre amoureuse, il en serait incapable. Car après s'être occupé de vous il ne lui reste ni temps ni énergie. Demandez à sa première amoureuse, elle vous le confirmera!

22 novembre, 2007

Les enfants différents

Ce matin, Grincheux avait un rendez-vous à l'hôpital des enfants. Monsieur était bien heureux de manquer l'école un jeudi matin car à l'école, les jeudis, c'est la dictée!

Compagnon et moi avons un lien particulier avec l'hôpital des enfants de notre région. Trois des deux rejetons y sont suivis depuis leur naissance.

Par conséquent dans la salle d'attente, alors que Grincheux et moi entamions notre énième partie de tic tac toe, je me suis mise à réfléchir à tous ces spécialités en médecine que nous avons découvertes depuis ces dernières années. Il y a eu, il y a et il y aura la chirurgie plastique, l'orthophonie, la cardiologie, l'opthamologie et l'oto-rhino-laryngologie. Je me suis dit à quel point nous sommes chanceux d'avoir accès à ces soins.

Mais je crois que la prise de conscience la plus forte est la suivante: des enfants malades et différents il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense. Avant que mes enfants ne viennent au monde, je ne connaissais presque rien sur ce sujet.

Toutefois, la naissance de Grincheux et Proffe m'a permis de me sensibiliser à tout cela. Témoin privilégiée de leurs plus grandes batailles, efforts et progrès quotidiens, j'éprouve aujourd'hui un grand respect, de l'admiration et surtout une belle tendresse pour tous ces enfants différents.

Merci mes enfants. Votre force et votre détermination font de de moi une meilleure personne.

21 novembre, 2007

Respirez madame, respirez!

Je sais que je n'ai plus aucun contrôle sur ce qui se passe dans la maisonnée lorsque simultanément :

Joyeux (22mois) pousse une chaise contre le comptoir afin de fouiller seul dans les armoires, que Grincheux (7ans) et Proffe (4ans) cognent sur des casseroles avec des ustensiles de cuisine tout en chantant une chanson de Noël et que summum…. le chien a deux pattes sur la table et vide grandes léchées les assiettes des enfants

Au secours!
SVP, Compagnon, reviens vite à la maison


20 novembre, 2007

Les mots de toilette

Chez les jeunes enfants, il y a de ces mauvaises habitudes, qui une fois bien ancrées deviennent quasi permanentes. Et quel est ce mauvais pli qui nous donne, à Compagnon et moi, du fil à retorde ? J’ai nommé : les mots de toilette.

Vous ne connaissez pas les mots de toilette? Mais si, il s’agit de mots tels caca, pet, pipi dans toutes leurs déclinaisons possibles…. et imaginables. Pourquoi les appelons-nous mots de toilette? Afin de contrer l’usage à outrance que voudraient en faire les enfants. Les mots de toilette, ça se dit à la salle de bain! Mais bon, des enfants c’est malin et la théorie c’est toujours bien sur papier mais dans la pratique….

Proffe, ADORE, citer des mots de toilette, surtout à table.

Proffe, ricanant : Ha non le chien, tu pus le caca!

Maman : Tu sais, quand tu iras à l’école l’an prochain, tu ne pourras pas dire des mots de toilette comme ça. (ouais, disons qu’à la maison non plus!)

Grincheux : Oui, si tu dis des mots de toilette, tu auras comme conséquence une plume rouge.

Proffe, loin d’être apeurée : Ha, c’est correct, je vais juste leur dire cacao au lieu.

16 novembre, 2007

Chenilles, papillons et battement d'ailes

Tout enfant, un jour ou l’autre se questionne sur sa provenance, et comment il est arrivé dans le ventre de sa mère. Chose habituellement facile à expliquer. Toutefois, cela se complexifie lorsqu’il cherche à comprendre où il était avant d’être dans le ventre de sa mère.

C’est dans des cas comme ceux-là que je trouve la religion bien pratique car elle a normalement réponse à ses questions. Mais Compagnon et moi n’étant pas pratiquants, nous n’avons pas de belles histoires à raconter aux enfants à ces sujets. Mais il ne faut pas sous-estimer les petits. Lorsqu’ils cherchent à comprendre quelque chose, à défaut de se faire offrir une explication, ils s’en forgent une.

Voici comment Grincheux, qui est aussi un grand romantique dans l’âme, s’explique sa pré-présence dans le ventre de sa mère.

Grincheux : Maman, tu sais ce que je faisais dans ton ventre en attendant de grandir?

Maman, au volant : Non.

J’adore ces moments en auto où je suis seule avec Grincheux car il me fait souvent part de ses réflexions. C’est comme si j’avais un accès direct et privilégié sur ses pensées les plus profondes.

Grincheux : Et bien avant de me transformer en papillon, j’étais une chenille. Puis après, je me suis transformé en papillon.

Maman, émue par tant de beauté : Dans mon ventre, tu étais un papillon?

Grincheux : Mais oui, c’est mes ailes que tu sentais bouger.

Maman, doublement émue : Ha, c’est ça qui me donnait des petits coups!

Grincheux, tout fier : Oui, c’était mes ailes. Puis, un jour, il n’y avait plus de place pour bouger mes ailes. C’est là que je suis sortie de ton ventre.

Maman : Et tes ailes, où sont-elles? Je ne les ai pas vues moi.

Grincheux : Ben non maman, c’est parce que les bébés perdent leurs ailes quand ils sortent du ventre de leur maman.


Voici maintenant comment Proffe, qui est plutôt pragmatique dans l’âme, gère tout cela. Avec elle, nous sommes à des lieux des chenilles, des papillons et des battements d’ailes!

Proffe, s’interrogeant sur les drôles de mini-couches que colle sa maman dans sa culotte: Maman, tu portes des couches?

Maman : Mais non ma chouette. Ce sont des serviettes sanitaires. Toi aussi quand tu seras assez grande pour avoir des bébés, tu en porteras à tous les mois.

Proffe, perplexe : Ha, c’est pour faire des bébés ces serviettes?

Maman : Non. C’est que, chaque mois, il se prépare dans le ventre des mamans un petit nid au cas où il y aurait un petit bébé. S’il n’ y a pas de bébé, et bien, le nid se défait et coule par le vagin de la maman. Voilà.

Proffe semblait satisfaite de cette explication et moi assez fière! Je croyais la chose réglée jusqu’à ce quelques jours plus tard, Proffe ne revienne sur le sujet.

Proffe, d’un ton assuré : Maman, je ne pense pas que les mamans peuvent avoir un nid dans leur ventre. C’est impossible.

Maman, un peu surprise : Ha bon, pourquoi?

Proffe : Comment est-ce qu’un oiseau pourrait amener de l’herbe dans ton ventre pour faire un nid????

Ouch! Ça, ça fait mal! Dans le fond, peut-être que d’être croyant ça a ses bons côtés!

15 novembre, 2007

Question de désinvolture - suite

Hier, après l’école, Grincheux et moi sommes allés chercher nos nouvelles lunettes chez l’optométriste. Que d’excitation, surtout pour Grincheux qui, même la semaine dernière, ne savait même pas qu’un jour il porterait des lunettes.

À la maison, il y a aussi Proffe qui porte des lunettes. En fait, elle les a depuis l’âge de deux ans. Pour elle, il n’y a donc rien d’excitant dans le fait d’avoir des lunettes! Et encore moins, lorsqu’on découvre que les lunettes de son frère sont colorées et que les nôtres sont simplement couleur or.

Proffe, la mine basse : Moi aussi je veux des lunettes colorées. Les miennes sont laides, elles sont brunes.

Maman : Mais non, elles ne sont pas brunes. Brun, c’est comme du chocolat. Les tiennes sont dorées tu sais, comme de l’or, comme les bijoux précieux?

Proffe, retrouvant son sourire, comme si l’injustice avait été réparée : Ha, merci maman. Tu es gentille de me dire que mes lunettes sont dorées même si elles sont brunes.

Maman : ????

Alors, vous me croyez lorsque je vous dis que cet enfant fait montre de désinvolture?

14 novembre, 2007

Proffe, la désinvolte

Ces jours-ci, Proffe (4ans) nous rend la vie très difficile. N’ayons pas peur des mots, elle est carrément désagréable. Elle fait des crises à répétition pour un rien, cherche à faire la chicane avec ses frères, Compagnon et moi. Toutefois, Proffe a trouvé une façon d’être malcommode qui désamorce ses victimes à coup sûr. Et j’ai nommé la désinvolture.

Voyez la maîtresse à l’œuvre!

Maman, après maint avertissement annonce la conséquence : Pas de télé, ni de bonbons pour toi pour une semaine.

Proffe, d’un ton calme : C’est correct maman, je vais manger autre chose. Je peux manger des bâtonnets de fromages, des fruits, n’est-ce pas maman? Je sais que vous n’allez pas me laisser mourir de faim.

Et Vlan!

Ou encore :

Proffe, en pleur, la bouche tout grande ouverte : Maman , mon frèèèèère m’a pouououousséééééé.

Maman, d’un ton sec : Grincheux, tu sais qu’on utilise des mots. Pourquoi as-tu poussé ta sœur?

Grincheux : Parce qu’elle m’a tapé et elle m’a mordu.

Maman : Proffe, tu as mordu et tapé ton frère??? Pourquoi?

Proffe, soudainement souriante : Je sais plus… hum il avait pris… hum… ma poupée…

Grincheux, accusé à tort : Même pas.


Compagnon et moi ne savons plus trop comment gérer tout cela. Cet enfant fait montre d’un tel détachement non seulement face aux conséquences des gestes qu’elle pose mais aussi face aux conséquences qu’il l’attende, que faire?

Et bien ce n’est pas la première fois que Proffe nous fait vivre un tel épisode. Habituellement, son comportement redevient exemplaire lorsqu’elle constate qu’elle a poussé les limites de tous à leur maximum. Rendu à ce point, elle ne peut plus rien soutirer de cette situation et redevient, comme par magie, sage et gentille.

Au secours!

13 novembre, 2007

Merci les filles!

Il y a quelque temps, je vous avais parlé d’un ancien collègue, qui lors d’un lunch, m’avait offert de venir travailler au sein de leur équipe pour une période de deux ans. Cette demande a été officialisée quelques jours plus tard par la supérieure de cet ancien collègue, elle aussi ancienne collègue (!). Que c’est bon pour l’estime de soi! Comme une collègue m’a dit, cela équivaut à recevoir un sceau d’excellence sur son front.

Et c’est vrai, c’est ainsi que je me sens. Pour faire une analogie avec le hockey, c’est comme si j’avais été repêchée au premier tour! Mais la partie n’était pas gagnée d’avance. Il me fallait présenter cette demande à Grand Patron. Je lui ai donc exposé la situation, vanter les mérites d’une telle expérience pour moi et qu’à mon retour au musée dans deux ans, je ne serais que mieux outillée pour accomplir mes tâches et plus polyvalente dans mes capacités professionnelles.

Grand Patron n’a pas aimé cela du tout. Il s’est empressé de me dire combien j’étais un membre très important de notre équipe et que si je partais, il serait bien attristé car il aime beaucoup travailler avec moi. Bon, eille, ça va faire les discours de gestionnaire, me suis-je dit.

J’ai donc poursuivi en tentant de lui faire comprendre, qu’après 7 ans, je sentais que j’avais pas mal fait le tour du jardin et que j’étais prête pour des tâches différentes, plus complexes.

Et qu’a répondu Grand Patron? Well, I don’t understand how you can say, and think such a thing. Everyday, you are gaining more and more the respect of your colleague.

Quoi? Le respect de mes collègues? Est-ce qu’on peut s’entendre sur une chose? Il y a de bonnes chances, qu’une fille dans la mi-trentaine, cherche à accomplir un peu plus que le fait d’être respecté par ses collègues. Non mais…. Je bouillais.

J’ai donc amené ma demande plus haut. Je suis allée voir la patronne de Grand Patron. Une femme, trois enfants. Elle a été ravie par cette demande. À ces yeux, cela démontrait que je suis une personne qui fait montre de leadership et de courage. Elle a donc appuyé ma demande et l’a présentée à la présidente du musée, elle aussi une femme. Même chose. Celle-ci a donné son accord pour ce séjour dans une autre institution.

Je me compte bien chanceuse d’être entourée de femmes à l’esprit si ouvert. Je me dis qu’au cours de leurs carrières, elles ont sûrement rencontré ce genre d’attitude négative. Toutefois, elles ont persévéré. Un peu comme nos mères qui ont ouvert la voie pour les femmes d’aujourd’hui, je me dis que ces femmes sont en train de m’aider à faire Mon chemin. Un jour, ce sera à moi d’en aider une autre.

09 novembre, 2007

La vie en rose!

En tant que parents, nous connaissons bien nos enfants. Leurs goûts, leurs préférences ainsi que leurs peurs nous sont familiers. Toutefois, certains enfants se distinguent plus de la masse que d’autres. Grincheux, est un de ces enfants. Compagnon et moi sommes habitués à sa façon d’être et ses choix, disons parfois surprenants, ne nous surprennent plus. Toutefois, ce n’est pas le cas pour ceux qui le côtoient pour la première fois.

Hier matin, nous étions chez l’optométriste pour un examen de la vue. Il s’avère que Grincheux a maintenant besoin de lunettes. Une technicienne nous a alors gentiment accompagné dans le choix d’une monture. Faisant souvent affaire à des enfants, elle y va de sa méthode habituelle.

La technicienne à Grincheux : Tu sais, une bonne façon de s’assurer que tu vas porter tes lunettes, c’est de choisir une monture que tu aimes beaucoup. Alors dis-moi, quelle est ta couleur préférée?

Grincheux, sérieux comme un pape : rose.

La technicienne me jetant un regard : rose?

Moi, sérieuse comme un pape : oui. C’est bien cela, rose.

Je veux bien respecter mes enfants dans leur choix mais une mère doit aussi prévoir les conséquences à ces choix, chose que ne peut faire un enfant de cet âge! Et comme ce n’est pas la première fois que je fais fasse à ce genre de situation avec Grincheux, j’enchaîne avec ce qui suit :

Moi à la technicienne : peut-être que Grincheux pourrait nous dire qu’elle est sa deuxième couleur préférée.

La technicienne, l’air un peu soulagé : oui, bonne idée!

Grincheux, tout aussi sérieux : multicolore.

À ce moment, j’ai senti le découragement de la technicienne constatant que l’heure de la pause s’éloignait plus qu’elle ne s’approchait!

Comment ça fini tout ça? Nous avons trouvé une monture qui plaisait tant à Grincheux, qu’à moi et à la technicienne (!). Elle est bleue et mauve!

Ha oui, en terminant, selon Grincheux, son cerveau n’est pas gris comme celui des autres êtres humains mais plutôt multicolore! C’est ce qui lui permet, en autre, de faire des rêves la nuit remplis de couleurs. Ne
sommes nous pas proche de la pureté?

Grincheux le tendre

Je dois vous dire que Grincheux n’est pas seulement soupe au lait. Il est aussi un enfant très sensible qui sait trouver la beauté peut importe où elle se cache. La fragilité d’un papillon le touche, le temps qu’il passe avec son grand-père lui est très précieux et chaque nouvelle chose qu’accomplie son tout petit frère mérite une acclamation générale.

Voici deux de ces moments attendrissants qui sont mes préférés :

Grincheux à sa maman : Ha maman, tu es tellement belle, que mon cœur pleure.

Mais encore….

Grincheux à sa maman : Ha maman, tu es vraiment belle avec ta jupe. Si je travaillais avec toi, je te regarderais toute la journée.

C’est Freud qui serait content d’entendre cela!

07 novembre, 2007

Les gardes de sécurité

Meilleure amie et moi, en plus d’être meilleures amies (!), avons la grande chance de travailler au même endroit. Une de nos sources de divertissement commune c’est les gardes de sécurité. En fait, pas tant les gardes (car ce n’est pas bien de se moquer d’autrui!) mais plutôt les paroles savantes qu’ils aiment tant partager avec tout ceux qui les entourent!

Des exemples? Mais bien sûr et avec plaisir.

Il y a Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement qui, à notre sortie du stationnement, y va toujours du même L O N G discours. S’ennuierait-il, seul, dans sa petite boîte? Pourtant, j’ai déjà vu, à maintes reprises, un écureuil lui rendre visite.

Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement : bon ben là, je nous ai commandé du beau temps pour demain.

Ou bien: Ouais, y fait pas beau aujourd’hui, pourtant j’ai commandé du beau temps, pour moé, y’en restait pu, y doit être back-order.

Non mais, une fois en blague, ça passe. À force de nous dire cela, on commence à penser qu’il y croit vraiment!

Ou bien…

Nous : ok, à demain!

Le garde qui est toujours dans la boîte de stationnement : non, pas à demain, car demain c’est ma journée de congé, j’va avoir fait 60 heures cette semaine pis là j’va aller me reposer. Demain soir, je reçois ma blonde pis sa sœur à souper, m’en va leur préparer un bon souper…….. Après-demain, chu du pour faire du ménage, toute mes toutous, hey ch’té tu dis que j’avais une collection d’animaux en toutous….

Meilleure amie à moi : envoye, ferme ta fenêtre qu’on crisse notre camp!

Autre garde, autre situation. Appelons-la la garde qui est souvent postée dans l’ascenseur.

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : moé avant, je travaillais dans un autre musée qui était rempli de plein de belles affaires. J’te dis, c’était tellement beau. Y’avait plein d’images de Jésus pis de Marie. J’te dis, à fin, quand je marchais, mes pieds touchaient pu à terre. Ch’flottais sul plancher.

Moi, avec un petit sourire en coin : à bon!

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : Non mais m’a te dire, t’sais pourquoi j’aime travailler icitte. C’est à cause des visiteurs. Y’ont assez l’air content quand y sont icitte. Pis moé, je le sais pourquoi.

Moi, incrédule : Pourquoi?

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : parce que c’te place icitte c’est remplie d’affaire qui était remplie de vivant avant.

Moi, bouche bée : ????

Voilà le mystère de la satisfaction des visiteurs réglé!

Un autre exemple?

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur, sifflotant, les mains sur les hanches : avant que je travaille icitte, je savais pas siffler comme un oiseau. Mais là, chu capable. Écoute. FIFF FIIF FIIIF

Moi , étouffant un rire : Ha ben oui! Et est-ce que c’est un oiseau en particulier? Je ne le reconnais pas!

La garde qui est souvent postée dans l’ascenseur : ha ça c’est une bonne idée! M’en va en apprendre un. M’en va me choisir un oiseau.

Moi : je peux vous en suggérer quelques-uns si vous voulez. La Tétras du Canada, le Dindon sauvage….

Ha, que je suis méchante!

05 novembre, 2007

Le matin n'est pas un long fleuve tranquille!

Il y a des matins où Compagnon et moi menons une vraie bataille. Bataille contre le temps, bataille contre les enfants. Ces monstres (à l’exclusion de Joyeux!) se transforment en nos pires ennemis, prêts à tout pour nous mener la vie dure, pour voir notre mission échouer.

Quelques unes de leurs tactiques : jeter un rouleau de papier de toilette du haut de son lit double, refuser catégoriquement de mette son pantalon sous prétexte qu’il est soudainement devenu trop serré, faire savoir haut et fort qu’on n’aime plus la confiture, se jeter par terre tout en tapant des pieds et en hurlant que l’on veut retourner se coucher, essayer de nous convaincre que l’on ne sait plus où sont rangés les petites culottes et la liste continue.

Mais, Grincheux (7ans) et Proffe (4ans) sous-estiment la force de leurs parents. Au fil du temps, nous avons développé maintes stratégies qui nous permettent de mater ces ennemis du petit matin qu’ils sont devenus.

Sur le seuil de la porte, alors que je jetais un dernier coup d’œil à la maison avant de barrer la porte, j’ai pu constater qu’une bataille avait bien eu lieu. Elle avait laissé des traces ici et là dans la cuisine, dans le salon et le vestibule. Une mitaine seule sur le plancher, de la vaisselle éparpillée sur le comptoir et la table à manger, des crayons et du papier par terre, des petits animaux Fisher Price qui minaient le corridor.

M’enfin, une fois attachés dans l’auto, nous pouvions dire : mission accomplie!

02 novembre, 2007

Je suis triste...




Je suis triste car quelque chose qui m’était précieux comme la prunelle de mes yeux semble avoir disparu. Cela fait quelque jour que je le cherche, mais en vain. À maintes reprises, je suis revenue là où j’avais l’habitude de le trouver.

Elle était pour moi divine. En sa présence je me sentais transportée à un autre niveau. Qu’elle est cette chose? L’odeur de Joyeux (22mois).

Quelle mère ne s’est pas enivrée de l’odeur de son petit. Qu’il est bon de mettre notre nez au creux de son cou, d’y sentir la chaleur et cette odeur distincte qu’ont les petits, notre petit. J’ai parfois demandé à Compagnon s’il était capable de sentir cette odeur particulière, par exemple, lorsqu’il entrait dans la chambre de Joyeux. Pas vraiment, me disait-il.

Cette aptitude pour la mère de percevoir l’odeur particulière à son enfant remonte sûrement à la nuit des temps. Dans mon cas, elle me permet aussi de détecter un début de petite maladie comme le rhume.

Elle me manquera beaucoup.

01 novembre, 2007

La vérité sort de la bouche de l'école!


Hier soir, avant de débuter notre chasse aux bonbons, j'ai voulu avoir une petite discussion avec Grincheux (7 ans) afin de revoir les consignes habituelles de sécurité de l'halloween ... question de faire ma job de parent!

Maman: Tu sais mon grand, si tu trouves un bonbon dans un emballage qui est ouvert....


Grincheux, me coupant la parole: Oui maman, je sais. Ils nous ont tout expliqué cela à l'école. Si un bonbon n'est pas bien enveloppé, il ne faut pas le manger car il pourrait être plein de microbes.


Maman: Bon, c'est parfait! Comme c'est génial l'école! Grâce à elle, je viens de m'épargner un long et ennuyeux sermon sur les dangers (!) de l'halloween.


Grincheux, poursuivant: Même si ton papa ou ta maman te disent que tu peux le manger quand même, il ne faut pas le manger.


Hum... à bien y penser, pas si géniale que ça!

La vérité sort de la bouche des enfants

Sortie directement de la bouche de Proffe: Il faut fermer sa bouche avant de penser.