27 mars, 2008

l'élasticité du temps

Depuis que suis dans mon nouvel emploi, j’ai eu l’occasion de voyager à quelques reprises. Je suis d’abord allée à Victoria en Colombie-Britanique, au Parc national Riding Mountains au nord de Winnipeg, puis en début de semaine à Montréal.

Ce qui me frappe à chaque fois c’est l’élasticité du temps. Un matin tu te lèves chez toi, dans ta maison avec ta famille puis hop!, quelques heures plus tard, te voilà à l’autre bout du pays, dans une chambre d’hôtel à mille lieux de ta demeure et en compagnie de gens dont tu ignorais l’existence il n’y a pas si longtemps.

Ou bien, tu te lèves un matin à Montréal, tu prends le métro à l’heure de pointe ne sachant pas très bien où tu t’en vas, avec peu de points de repères, et ce dans le but de rencontrer des gens pour une session de travail… et tu passes quand même prendre les enfants à la sortie des classes en fin d’après-midi malgré le fait que tu habites à 2 heures de Montréal.

Un matin tu prends ta voiture, sur une route bien connue pour te rendre à l’aéroport et quelques heures plus tard, te voilà, bien haut dans le ciel, survolant les montagnes Rocheuses.

Pourtant, lorsque nous sommes dans notre routine, dans notre quotidien habituel, les journées nous semblent d’une durée semblable. On se lève, emmène les enfants à la garderie et l’école, on travaille, dîne, on rentre à la maison, fait des devoirs et donne les bains, couche les enfants et voilà!

Alors que lorsque nous voyageons, le temps ainsi que l’espace semble élastique. La distance que l’on a l’habitude d’effectuer en auto ou autobus ne se compare pas à la distance que l’on couvrira en avion par exemple.

Nos points de repères, tant physiques que temporels sont alors désuets. On doit s’en fabriquer des nouveaux qui, malgré le fait qu’ils ne nous serviront que pour quelques jours seulement, sont ô combien essentiels!

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