J’ai trop d’ambition. Voilà, c’est dit et voilà la cause de cet éternel besoin d’en faire toujours plus. Pour me sentir vivante, je dois être active tant sur le plan intellectuel que physique de manière quasi constante. Sinon s’installe un sentiment d’urgence. Urgence de bouger, d’aller de l’avant, de penser, de se dépasser. Lorsque les choses roulent bien, je suis portée par une certaine euphorie. Je me sens alors légère et invincible.
Pour cette raison, je veux toujours aller de l’avant, n’étant pas comblée, satisfaite par mes accomplissements présents. Par exemple, sur le plan professionnel, je me dis : tu dois reprendre ta maîtrise. Comme si sans cela j’étais foutue ! Pourtant, j’occupe un poste permanent, dans un environnement stimulant, entourée de collègues qui me sont chers. Plein de gens souhaitent désespérément la sécurité d’emploi. Plein de gens sont malheureux au boulot. Alors pourquoi ne puis-je pas me dire ça y est, ma fille, tu peux relaxer maintenant ? Et quand vais-je trouver le temps pour reprendre ma maîtrise?
Même situation sur le plan familial. Compagnon et moi avons trois magnifiques rejetons. De ces trois, deux ont eu des débuts difficiles et n’ont pas été des accouchements faciles. Peut importe, je, nous, désirons un quatrième enfant. Pourquoi ne pas être satisfaits de la situation actuelle? Non! Pour moi, il n’y a rien de plus sublime que de porter en moi un enfant puis de voir ce lien s’intensifier alors que l’enfant grandit. Et comment allons-nous organiser notre horaire déjà bien rempli avec un quatrième enfant?
J’ai beau me poser ces questions, elles ne représentent toutefois pas un obstacle pour moi. Je suis dans l’illusion que le temps est élastique et que notre énergie est inépuisable. Et si c’était le cas?
J’espère un jour trouver l’équilibre entre ce besoin d’accomplissement et l’appréciation de ce qui a été accompli. … Ou peut-être pas!
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