30 janvier, 2008

C'est qui Jésus?

Compagnon et moi ne sommes pas pratiquants...je parle de religion! Nous sommes ouverts et curieux.. je parle toujours de religion... mais sans plus. Alors, lorsque les enfants abordent le sujet de Jésus (pourquoi lui en particulier, allez savoir), nous ouvrons toujours grand nos oreilles. À chaque fois, ils nous surprennent et nous font bien rire avec leurs histoires.

Pour vous, voici les dernières nouvelles sur la vie de Jésus.

Proffe: Moi la nuit, je sors de mon lit, je monte au ciel voir mes amis et on part en mission.

Grincheux, sérieux: Vois-tu Jésus?

Proffe, remplie d'assurance: Non! Jésus est pas au ciel. Jésus c'est un monsieur très gentil en robe qui coupe du tissu et fait des vêtements.

Grincheux, haussant le ton: NON! Jésus, tout le monde vote pour lui. C'est lui qui a inventé la Terre et puis qui a construit toutes les maisons. Même la nôtre bon.

J'adore être témoin de ce genre de conversation entre les enfants. C'est fascinant de les voir construire leur pensée, leur raisonnement et surtout.... d'essayer de comprendre où ils sont allés chercher toutes ces références!

Grincheux se met à l'anglais

Depuis peu au Québec, l'anglais est enseigné dès la première année (dès la première année du premier cycle devrais-je dire!).

Cela fait donc 1 1/2 an que Grincheux apprend l'anglais. Jusqu'à ce jour, Compagnon et moi n'avions pas réussi à lui soutirer un seul mot d'anglais. Mais voilà que ce soir, alors qu'il trempait dans le bain depuis une bonne demie-heure, il y est allé de la phrase suivante: Hello, I am an hypopotamus.

Ouais! ...an hypopotamus! Wow, dites donc. elle fait une bonne job Miss White. Oui oui, Miss White est le vrai nom de la prof d'anglais. Une chose comme cela ça ne s'invente pas. Tiens, je me demande si elle s'habille comme Blanche-neige...

...White... Blanche-neige....

28 janvier, 2008

Dis-moi ce que ta mère te donne à manger....

S’il y a un truc pour lequel je ne me sens pas très fière, disons même qui me fait honte, en tant que mère, ce sont les déjeuners qu’avalent mes enfants! J’ai une amie qui nourrit (de force?!!) ces petits de céréales multigrains, multi fibres avec, pour couronner le tout, quelques morceaux de fruits chaque matin. Quoique très admirable, je me demande quel stratagème elle use pour réussir un tel exploit!

Chez nous, nous sommes à mille lieux de ces déjeuners cinq étoiles! Quelle honte, je rougis à l’idée de m’en confesser. Nos déjeuners sont pires que ceux que l’on nous pré.sente dans les pubs de Nutella! .. J’exagère à peine! Qu’avons-nous au menu le matin?

il y a des gaufres avec sirop d’érables, croissants au chocolat noir, croissant trempés dans le sirop d’érable, toasts au miel. Vous voyez le genre? Du sucre sous toutes ces variantes. Comment des parents peuvent-ils laisser leurs petits partir pour l’école et la garderie avec cela dans le ventre? Et comme si ce n’était pas assez poche comme ça, les petits réclament souvent de la viande froide avec cela (Compagnon prépare les lunchs en même temps!)!

Chose assurée, on se rattrape aux autres repas! Dîners et soupers équilibrés garantis! Et comme les enfants ont la chance d’avoir des grands-parents Français et Québécois, ils sont exposés à une grande variété de saveurs et d’aliments, allant du trop cuit (steak haché) au cru (steak tartare)… Devinez quels grands parents préparent quoi?!!

Compagnon et moi planchons sur un nouveau menu pour le déjeuner. Mais pas facile de voir ces déjeuners douceurs partir.. surtout lorsque l’on s’appelle Grincheux !

25 janvier, 2008

Quatrième impression

Vous avais-je dit que ma station, au boulot, est collée contre un grille-pain? Oui, oui, collée!

Quoiqu’il ne soit pas très bruant, le grille pain (!),et qu’il n’émette pas de commentaires vides de sens à longueur de journée, il attire tout de même une faune de fonctionnaires affamée. Ces derniers y font la queue entre 8hres45 le matin (dit les lève-tô) et 10h30 (dit les lève-tard) avec un achalandage maximum vers 9h30.

Au cours des matins, j’ai pu observer chez ces faiseurs de toasts un comportement que je qualifierai de fascinant. À demi tourné, regardant plus ou moins par la fenêtre, alors qu’ils attendent patiemment que leurs toasts soient prêtes, ils y vont d’une pléiade de commentaires. Soyons clairs, ils ne me parlent pas à moi… peut-être parlent-ils au grille-pain?

En voici quelques-uns :

Eille, j’ai vraiment ben faim à matin, j’pense que j’va m’en faire deux!

J’me demande si Louise a de la confiture?

Des toasts avec du beurre de pin, c’est vraiment bon!

Elles sentent vraiment bonnes mes toasts à matin! (Hein???)

Et la meilleure : Sauvez-vous pas là mes toasts, j’reviens!

Et-ce cela qui t’arrive lorsque tu travailles depuis trop longtemps dans une mare de cubicules?

23 janvier, 2008

Qui a déprogrammé mes enfants?

Comment se fait –il que des enfants heureux, coopérants et capable de vivre de façon respectueuse deviennent tout à coup grincheux, belliqueux et impatients?

Quoi, y’a pas de gaufres ce matin? Pas de problème, je vais accuser mes parents de vouloir me voir mourir de faim.

Quoi? Cela fait quatre fois que ma mère me dit d’arrêter de taper mon frère? Pas de problème! Je vais le taper une autre fois, juste une dernière fois, bien fort, au cas où ce serait vraiment la dernière chance que j’ai de le taper.

Quoi? Moi, mettre un chandail à manches longues l’hiver? Pas question! Je préfère prendre quinze minutes pour m’habiller, virer et vider mes tiroirs à la recherche de chandails d’été puis en vouloir à mes parents parce que je n’ai pas suffisamment de temps pour déjeuner avant de partir à la garderie.

Quoi? Être privé de télé et de jeux vidéos pour 4 jours? Vous voulez vraiment que je n’ai rien à faire hen? C’est ça hen?

Quoi? Je dois mettre mon habit de neige? Mais moi je préfère faire la guenille puis battre des jambes et des bras tout en essayant d’attraper le chat qui passe à mes côtés.

Comment survivre à ces phases assez rough merci? Et bien Compagnon et moi nous nous transformons en généraux d’armée … et c’est fort déplaisant. Déplaisant pour les enfants, déplaisant pour nous.

Quoi? Tu détestes ce qu’il a dans ton assiette? Pas de problème. Sort de table et tu mangeras demain matin. Et non… il n’y a pas de desserts.

Quoi? Tu ne veux pas brosser tes dents? Pas de problème. Tu auras des caris. Le dentiste devra faire un trou dans ta dent pour la réparer (hi hi hi!!! Les terroriser un peu, juste un peu!)

Quoi? Tu te plains de n’avoir rien à faire avant le souper (souvenez-vous : plus de télé ni de jeux vidéos) Pas de problème! Installe-toi, tu vas faire tes devoirs.

Et comme dit si bien Compagnon : Il ne faut pas leur montrer combien nous sommes, mais bien qui nous sommes!

22 janvier, 2008

Sentiment d'urgence

J’ai trop d’ambition. Voilà, c’est dit et voilà la cause de cet éternel besoin d’en faire toujours plus. Pour me sentir vivante, je dois être active tant sur le plan intellectuel que physique de manière quasi constante. Sinon s’installe un sentiment d’urgence. Urgence de bouger, d’aller de l’avant, de penser, de se dépasser. Lorsque les choses roulent bien, je suis portée par une certaine euphorie. Je me sens alors légère et invincible.

Pour cette raison, je veux toujours aller de l’avant, n’étant pas comblée, satisfaite par mes accomplissements présents. Par exemple, sur le plan professionnel, je me dis : tu dois reprendre ta maîtrise. Comme si sans cela j’étais foutue ! Pourtant, j’occupe un poste permanent, dans un environnement stimulant, entourée de collègues qui me sont chers. Plein de gens souhaitent désespérément la sécurité d’emploi. Plein de gens sont malheureux au boulot. Alors pourquoi ne puis-je pas me dire ça y est, ma fille, tu peux relaxer maintenant ? Et quand vais-je trouver le temps pour reprendre ma maîtrise?

Même situation sur le plan familial. Compagnon et moi avons trois magnifiques rejetons. De ces trois, deux ont eu des débuts difficiles et n’ont pas été des accouchements faciles. Peut importe, je, nous, désirons un quatrième enfant. Pourquoi ne pas être satisfaits de la situation actuelle? Non! Pour moi, il n’y a rien de plus sublime que de porter en moi un enfant puis de voir ce lien s’intensifier alors que l’enfant grandit. Et comment allons-nous organiser notre horaire déjà bien rempli avec un quatrième enfant?

J’ai beau me poser ces questions, elles ne représentent toutefois pas un obstacle pour moi. Je suis dans l’illusion que le temps est élastique et que notre énergie est inépuisable. Et si c’était le cas?
J’espère un jour trouver l’équilibre entre ce besoin d’accomplissement et l’appréciation de ce qui a été accompli. … Ou peut-être pas!

21 janvier, 2008

L'art de se faire des amis (es)

Il y a de ces conversations anodines qui témoignent très bien des traits de caractères et du vécu d’une personne. Voyez cet échange que j’ai eu avec Gincheux et Proffe.

Grincheux : Maman, est-ce-tu aimes ton nouveau travail?

Maman : Euh, oui. (!). Ce que je trouve difficile, c’est que je travail seule à mon bureau presque toute la journée.

Proffe, attristée : Tu n’as pas d’amis (es)?

Maman : Non, pas beaucoup encore. Mais ça va venir!

Grincheux, d’un ton formel : Maman, si tu as envi de parler avec quelqu’un c’est facile. Tu regardes autour de toi et tu choisis quelqu’un qui fait un travail que tu aimes. Ensuite, tu vas les voir et tu leur dis : Bonjour, je m’appelle Nathalie, est-ce que je peux travailler avec toi?

On voit très bien ici que Grincheux a bien assimilé la façon de se faire des amis (es) dans la cour d’école! …. D’ailleurs j’y pense, n’est-ce pas moi qui lui ai montré ce truc?

Et Proffe d’ajouter: Moi maman, j’irais voir quelqu’un, n’importe qui, et je leur dirais : est-ce que je peux te parler 5 minutes, moi j’aime beaucoup parler et là, il n’y a personne pour m’écouter.

Pour ceux qui suivent ce blogue depuis quelque temps, vous vous souviendrez d’un billet intitulé Bla bla bla... qui démontre bien ce besoin vital de parler chez Proffe.

Après ces bons conseils, j'ai plutôt décidé laisser le temps faire les choses. Il doit bien y avoir dans cette mare de cubicule une âme compatible à la mienne!

18 janvier, 2008

Oui, j'étais partie. Oui, je suis revenue!


Oui, j'étais partie. Oui, je suis revenue!

Partie où?
Là où le printemps est déjà arrivé, là où l'hiver ne s'installe jamais vraiment.

En plus, je n'ai même pas eu à quitter le Canada! Oui oui!
En fait, je suis allée pour le boulot à Victoria ...British-Columbia!
.. Non, mais sérieux... il faut quand même qu'il y ait du bon dans ce monde de cubicules!

Voici quelques photos que j'ai prises, qui je l'espère, vous rappellerons que le printemps, il s'en vient, que les jours des bottes et des grosses mitaines sont comptés (ok.. comptés par 30 mais tout même comptés!) et que les bons moments passé à jardiner reviendront!


















09 janvier, 2008

Le cauchemar de chaque fille!

À vous Messieurs qui liront ce billet; retirez-en ce qui suit. Si jamais vous rencontrez par hasard une ancienne connaissance, il se peut qu’elle ne souhaite pas à tout pris que vous veniez lui dire bonjour. Ne vous sentez pas mal de rester low profile! Les fantômes du passé, c’est fait pour rester dans la garde-robe!


Ce midi, une amie du musée est venue dîner avec moi. Joyeuses retrouvailles! Nous sommes allées dîner à un resto tout près de mon nouveau travail, un petit resto marocain. Ce restaurant, à proximité des tours à bureau, est fréquenté par tout plein de fonctionnaires qui travaillent dans les alentours.

Nous y arrivons tôt, question d’avoir une table. Super, nous sommes les premières. Quelques minutes plus tard, deux hommes entrent. Je crois reconnaître un gars avec qui je suis allée à l’université à Montréal et avec qui… J’ai ‘’couché’’ une fois…. Une fois de trop!

Je jette un deuxième coup d’œil. Merde c’est bien lui. Je m’empresse de confier le tout à ma copine. Je me rassure en disant que ça pourrait être pire, il pourrait être assis à côté de nous. Au même moment, ma copine me fait comprendre qu’il a changé de table et qu’il est juste derrière moi.

Échange de confidences suivi de quelques rires.

Pas de panique! Il faut juste rester assise, manger, payer et sortir. Sauf que le hic… c’est un resto buffet!

Je vous entends rire!

On se serait cru dans un épisode de Seindfeild!

M’a t-il reconnu? Oui, il m’a reconnue… je suis toujours aussi mignonne qu’il y a 15 ans! Mais j’ai su le déjouer! J’ai planifié stratégiquement mes allers au buffet (lire je me suis levée que 2 fois, dont 1 avant son arrivée!).

Et s’il m’avait adressé la parole?

Ha, je ne suis pas une moumoune! Je l’aurais salué comme il se doit. Échanger les paroles habituelles : comment ça va, que fais-tu, où travailles-tu….
Échappé belle comme dit la chanson!

08 janvier, 2008

Le doux rituel du dodo

Le rituel du dodo est important pour les tout-petits et si doux pour les parents…. Quand tout ce passe bien évidemment!

J’adore mettre au lit Joyeux (24 mois). Dans la noirceur de sa chambre, je le prend dans mes bras, m’assure qu’il ait sa doudou et ses suces, puis, je lui chante ses berceuses préférées.

Quand ils sont très jeune, c’est nous qui décidons des chansons et de l’ordre de celles-ci. Mais lorsqu’ils sont en âge de parler et de se faire comprendre, il y a tout un jeu de séduction, qui se met en place. L’enfant réclame ses chansons préférées, encore et encore, nous inventons des chansons où il est le héros et où sont présents les gens qu’ils aiment.

Par exemple, Joyeux, comme bien des garçons de cet âge, a une fascination pour les tracteurs. Et puisque papi a un tracteur… il se mérite la première place, celle du héros! Pour l’occasion, j’ai donc inventé une petite comptine où il est question de Joyeux qui se promène en tracteur avec papi… bien sûr! Lorsque je la lui chante, quelque chose de surprenant se produit : à l’approche des mots tracteur et papi, la respiration de Joyeux devient saccadée et plus forte. Je le vois qui regarde dans le vide. Je comprends alors que lui viennent des émotions et des images lorsqu’il entend ces paroles.

Au fil des soirs, Joyeux s’est mit à réclamer des changements à la chanson. Il me dit alors : Ichard, Imon, Incent…. Il veut tout simplement que d’autres personnes de son entourage viennent conduire le tracteur avec lui. N’est-ce pas mignon tout ça?

Ha... les transports en commun!

Pour ceux et celles qui voyagent en transport en commun, voici un commenatire que j'ai fait parvenir à la société de transport de ma région ce matin.

Voyageurs des heures de pointe, réjouissez-vous, c'est au nom de nous tous que je l'ai fait!

Le trajet, même si court, fut très éprouvant! De quoi arriver au travail frais et dispo!

Bonjour, voici un commentaire à l'intention de votre comité qui se penche sur le service à la clientèle.

Lorsqu'on se déplace en transport en commun, il y a des variables, hors de contrôle, qu'il faut être prêt à accepter. Ils se peut que l'autobus soit en retard, qu'il soit bondé, qu'il y fasse chaud, que l'on soit pris dans le traffic et en retard. Soit.

Toutefois, serait-ce possible de ne pas y ajouter la radio du chauffeur d'autobus? Il n'y a rien de plus irritable, tôt le matin, justement lorsque l'on est tous collé dans le bus, en sueur, pris dans le traffic, que le poste de radio qui diffuse une émission en anglais bourrée de publicités criantes et de larmoyantes paroles de chanteuses pop.

Je me rappelle, il n'y a pas si longtemps, qu’il y avait dans le bus des affiches qui prônaient la courtoisie. Parmi celles-ci, une invitait les gens à baisser le son de leur baladeur afin de ne pas déranger les autres passagers....

04 janvier, 2008

Troisième impression!

C’est à ce demader sur quelle planète je suis attérie! Oui, vous l’avez deviné, je parle encore de mon nouvel environnement de travail! Donnez-moi quelques mois et je devrais arriver à m’y acclimater! Ha, ce ne sont pas les tâches qui me sont données qui me causent problème (!), mais plutôt les conversations qu’ont les gens autour de moi. J’ai beau monter le volume de mon IPOD, ça ne suffit pas! Je ne peux croire que la réalité, le quotidien de ces gens sont remplis de ces insignifiances. Pour plusieurs, travailler au gouvernement après avoir terminé son secondaire 5 à l’éducation aux adultes est le summum de la réussite. Au secours!

Donc, juste pour vous, voici quelques bribes de ces conversations parvenues à mes oreilles!… parce que ce n’est pas bien de souffrir seul! .. toute seule dans son cubicule, au milieu d’une mare de cubicules!

- Chu contente que tu aye rentrer dans l’art. Faire des tatous ç’est du traçage quand même.
- Spark plugs, mes spark plugs, crisse y m’ont lâchés.
- Ma cousine a faisait des crises de panique. Mais là a va mieux, est enceinte. A ce dépêche a n’avoir plein de p’tits parce qu’avait le cancer en dessous du pied.
- Spark plugs, mes spark plugs, crisse y m’ont lâchés.
- Eille ostie, on vas-tu déjeuner, je me suis pogné 4 piasses à matin.
- Eille toé, t’es-tu une nymphomane…

Voilà, ça va un peu mieux!

02 janvier, 2008

Grincheux se questionne...

À la maison, nous ne sommes pas trop pudiques. Il faut dire que les enfants sont encore petits. Sauf que Grincheux grandit. Dernièrement, alors qu’il prenait son bain, il a semblé gêné lorsque je l’ai aidé à sortir du bain. Je crois qu’il est arrivé à cet âge où la nudité des autres, tout comme la sienne, le met mal à l’aise et génère aussi chez lui réflexions et questionnements…

Alors que je sors de la douche, Grincheux m’intérroge :

Grincheux : Maman, est-ce qu’il y a encore du lait dans tes seins?

Maman : Non, plus maintenant. Joyeux est grand maintenant.

Grincheux : Mais alors, pourquoi ils sont encore gros?

Suivi de la réflexion suivante alors que je m’habille :

Grincheux : Maman, c’est drôle. Quand on te regarde, on dirait un bonhomme qui sourit!

Maman : Ha oui, où ça?

Grincheux : Ben oui, regarde! Tes seins font comme des yeux, ton nombril le nez et ta ligne rouge en dessous c’est le sourire.

Vive les césariennes!

30$ le traîneau! - La suite

Voici la suite de l'histoire du traîneau à 30 $.

C'est finalement chez Wal-Mart que nous avons trouvé ce qu'il fallait. Toutefois, comme les traîneaux qui y restaient n'étaient pas donnés, nous n'en avons acheté qu'un seul que Grincheux et Proffe se partageront. Il est rond et il glisse vite! Parfait!

Arrivés à la maison, Proffe est invitée chez une amie. Je fais alors remarquer à Grincheux, déjà dehors, qu'il pourra alors s'amuser tant qu'il le veut avec la secoupe car sa soeur ne sera pas là. Pas besoin d'attendre son tour pour l'unique traîneau qui glisseviteteloin. C'est-tu pas wonderful ça?

Ben non, Grincheux étant grincheux, il a plutôt eut cette réponse:

Grincheux: Ha non, c'est plate glisser tour seul, pis en plus c'est toujours ma soeur qui est invitée chez Amie pour jouer. Pis ça glisse même pas si vite que ça c'te traîneau là.

Moi: Quoi???? Tu te plains pis tu trouves que ça ne glisse pas assez vite ce traîneau?


...Ça glisse vite comment? Dis-moi pas que ça glisse comme un traîneau à 10$ ????

30$ le traîneau!

Ouf! Voilà le temps des fêtes terminé!

C’est maintenant le retour au quotidien habituel et aussi… aux valeurs habituelles! Cela prendra quelques semaines avant que les enfants ne réalisent que l’abondance de jouets, de cadeaux, de sorties, de sucreries et de permissions est bel et bien terminée!

Bonjour les discours sur le partage, sur attendre son tour pour un jouet et sur Non, je n’ai pas assez de sous pour cela. Voyons cela un peu comme un cure de désintoxication pour les enfants!

En voici un bel exemple!

Le 31 décembre au matin, Grincheux, Proffe et moi sommes partis à la recherche de secoupes en plastique afin de pouvoir glisser… vite et plus loin que nous le permettent nos légendaires Crazy Carpet. Avant notre départ, j’avais établis deux conditions avec les enfants : il nous fallait 2 secoupes et elles ne devaient pas coûter les yeux de la tête! Marché conclu, nous étions partis!

Premier arrêt : Canadian Tire. Aucun succès.

Deuxième arrêt : Zellers. Aucun succès. Petites frustrations!

Grincheux, au milieu d’une l’allée, criant victoire : Maman, maman, j’en ai trouvé.

Moi, m’approchant : Ha oui, mais combien coûte-t-elle? Un regard suffisait pour voir que cette secoupe valait bien plus que 10$!

Grincheux : 29,99$

Proffe : Moi aussi j’en veux unnnneeee!

Moi, bouche bée : 29,99$???? Je suis désolée, c’est beaucoup trop cher. Comme si j’allais dépenser 60$ pour 2 traîneaux!

S’ensuivent alors une série de tapage de pieds et de pleurs. En bonne transmetteuse de valeurs (!), j’explique aux enfants la valeur de l’argent, que 60$ c’est la moitié d’une épicerie, qu’ils ont déjà eu beaucoup de cadeaux ces derniers jours… bla bla bla! Les enfants finissent par ce faire à l’idée qu’ils n’auront pas ces traîneaux et que c’est beaucoup de $$$ pour 2 traîneaux. Nous décidons d’aller voir au Wal-Mart.

Toutefois, en sortant du magasin, nous croisons ma mère. Je lui raconte que nous sommes venus acheter des traîneaux mais que ceux que nous avons trouvés sont trop chers et nous partons voir ailleurs. Tout de go, ma mère remplie d’amour pour ces petits enfants, ne voulant pas qu’ils soient malheureux (!) nous offre d’utiliser ses points de fidélité afin qu’il ne nous en coûte que 10$ par taîneau.

….Merde! Tout ce beau discours sur la valeur de l’argent, sur le fait qu’il faut être raisonnable et que l’on ne peut pas toujours avoir tout ce que l’on désir…..

Non! J’ai tenu mon bout! J’ai expliqué à ma mère la situation et nous sommes partis, voir ailleurs, pour des traîneaux!